C’est ce qui ressort des travaux de la 25ème session du conseil d’administration de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale tenus le 3 décembre 2024 à Yaoundé.
Après la signature de la lettre d’intention en octobre dernier à Glasgow, le Cameroun a abrité le 3 décembre 2024, les travaux de la 25ème session du conseil d’administration de l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (Cafi). Présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey en présence du représentant du Haut-Commissaire de Grande Bretagne, du Royaume Unis au Cameroun, Robert Fritzpatrick, cette session a permis de lancer la phase pilote au Cameroun.
Evaluée à 60 millions de dollars, soit 36 milliards de Fcfa, cette phase qui couvre la période 2025-2027 vise : à mettre en œuvre cinq projets majeurs visant à agir sur le renforcement des chaines agricoles et le renforcement des capacités des acteurs locaux de développement ; préserver de la déforestation près de 18 millions d’hectares du domaine forestier permanent (soit 39% du territoire national) ; accompagner plus de 300.000 producteurs des filières et chaines de valeur Cacao et Café ; procéder à l’élaboration opérationnelle de plans nationaux agro-industriels, minemétallurgie- sidérurgie et forêt-bois et de mettre en œuvre plusieurs actions d’impact local touchant directement les communautés rurales et les questions de renforcement en matière d’aménagement du territoire. « Le Cameroun a renforcé son engagement envers la gestion durable des ressources naturelles et la lutte contre la déforestation en signant une lettre d’intention en 2024 avec l’initiative Cafi pour un partenariat sur la période 2025-2035. Ce partenariat prévoit des actions telles que ; stopper et inverser la perte de couvert forestier, restaurer les terres dégradées, préserver les zones humides et développer des chaînes de valeur agricoles et forestières durables », a indiqué Alamine Ousmane Mey.
Parmi les projets opérationnels à mettre en œuvre, on retrouve le Projet de gestion intégrée du territoire du Grand Mbam, le Projet d’appui au Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), l’opérationnalisation de la plateforme du Sud sur les instruments financiers et numériques pour les forêts tropicales (Fidifor-Sud) et le Cadre d’investissement dans le secteur privé (Guichet régional).
En rappel, le Cafi compte quatre projets : le projet de renforcement des capacités en matière d’aménagement du territoire, celui de la planification participative de l’aménagement du territoire, le projet cartographie et suivi de l’utilisation des terres, d’abord déployé dans les régions du Centre, du Littoral et du Sud et qui vise à créer des synergies entre développement économique et protection de l’environnement en créant des conditions de vie décentes pour tout le monde, et le projet pour la maîtrise de la croissance urbaine en tenant compte du bien-être des populations, qui s’intéresse à la réduction des déchets en maximisant l’utilisation des ressources recyclable.
