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Compétitivité : Les initiatives du laboratoire CTA pour booster le made in Cameroun

Au cours d’une conférence de presse donnée le 9 janvier 2025 à Douala, les responsables du Centre technique agroalimentaire ont présenté et sensibiliser l’opinion publique à cet effet.

Densifier le tissu industriel national pour que les industries soient à même d’affronter la concurrence dans le contexte de l’ouverture progressive des frontières. Tel est l’objectif que s’est fixé le Centre technique agroalimentaire (CTA) du Cameroun. Dirigée par Jacquis Kemleu Tchabgou, cette entité qui a également pour but de s’insérer dans les chaînes de valeurs des filières prioritaires concernées, s’attèle depuis 2017 à renforcer les capacités techniques de production, d’intégration, d’innovations et de mise en conformité aux exigences du marché des produits de ses membres.

La mise en fonctionnement depuis 2022 du laboratoire de référence a permis au CTA de franchir un palier décisif dans sa principale mission qui est d’apporter une assistance technique aux entreprises du secteur, afin de contribuer à l’amélioration de leur compétitivité aussi « bien dans la qualité des produits mis à la consommation de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table, ainsi qu’à l’exportation », a rappelé Jacquis Kemleu Tchabgou, au cours d’une conférence de presse le 9 janvier 2025 à Douala. Accompagné du  Directeur du Centre, Tchouanga Kameni, le Président du Comité d’Orientation a voulu sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les opportunités qu’offre le CTA.

« La mission de cette industrie est la facilitation de la transformation des matières premières agricoles en produits alimentaires simples (jus de fruits, conserve de légumes…) ou élaborés (pâtisserie, confiture, plats cuisinés…) », a fait savoir Jacquis Kemleu Tchabgou. Et de poursuivre : « c’est un outil unique, stratégique et d’excellence, dont les activités permettront à terme de favoriser la transformation de la matière première locale, de densifier le tissu industriel national et d’améliorer par voie de conséquence la compétitivité du secteur de l’agro-alimentaire. Une fois performant, il représentera un vecteur en termes de croissance, d’autant plus qu’elle générerait de façon quasi-instantanée, de la valeur ajouté grâce à une industrialisation fondée sur les produits de base exploitant les liens en aval et en amont de l’économie ».

Grâce aux différentes actions menées depuis 2017 et avec la mise en œuvre du laboratoire, de nombreuses choses ont été faites. « Nous pouvons vous dire que nous avons des denrées alimentaires qui s’exportent librement aujourd’hui, à travers l’accompagnement qui est fait par le CTA. Nous avons beaucoup souffert de la question de la compétitivité. Et cette compétitivité était liée, pas sur le coût, mais sur la question des normes et de la qualité. Aujourd’hui, il y a les barrières non tarifaires.  Aujourd’hui, les secteurs comme ceux des meuniers et oléagineux sont au top. Je peux vous dire, l’accompagnement a permis à ce que nous puissions avoir la capacité de capter par exemple au niveau des oléagineux, 50 milliards en termes de devises annuellement. Et aujourd’hui, vous ne pouvez pas être capable d’importer facilement un morceau de savon vers le Cameroun, parce que vous rencontrez les produits de qualité, qui par eux-mêmes refoulent la non-qualité.  Depuis 2016, dans de la création à nos jours, nous sommes rentrés dans des programmes importants pour accompagner des couches », indique le Président du comité d’orientation du CTA.

Notons que le CTA  est le fruit du Partenariat public privé (PPP) signé en 2016 entre l’Etat du Cameroun représenté par ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire et le secteur privé. Il devient opérationnel en 2017 avec l’appui de l’Etat, des partenaires au développement que sont l’Union Européenne (UE) et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (Onudi). La mise en place et le fonctionnement en 2022 de son laboratoire de référence en Afrique centrale va permettre de franchir un palier important dans la protection de l’espace économique à travers l’accompagnement des acteurs de la chaine, de la sécurité sanitaire des aliments, afin de s’assurer de la qualité des produits mis à la consommation du secteur de l’agroalimentaire, de la fourche à la fourchette, de l’étable à la table.

Conformément à la loi de 2018, portant sur la sécurité sanitaire des aliments, sont concernés par cet accompagnement, les acteurs économiques de la production, de la transformation, du transport, de la distribution, de l’importation au de l’exportation, de l’emballage ou du conditionnement, du stockage. A ce jour, le CTA-CAM compte cinquante membres et partenaires dont 28 membres fondateurs, opérant toutes dans les huit filières que compte le secteur agroalimentaire du Cameroun ; deux Chambres consulaires :  la Chambre d’Agriculture, de l’Elevage, des Pêches et de Forêts du Cameroun (Capef), et la Chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et d l’Artisanat du Cameroun (Ccima) ; Un groupement patronal : le Groupement des Entreprises du Cameroun (Gecam) ; et une association professionnelle : Association des Raffineurs des Oléagineux du Cameroun (Asroc).

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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