Les problématiques relatives au cadre macroéconomique et budgétaire ont été abordées du 9 au 16 janvier 2025 entre l’institution de Bretton Woods et le gouvernement centrafricain.
Conduite par Albert Touna Mama, une mission du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné en République Centrafricaine (RCA) du 9 au 16 janvier 2025. Les questions relatives au cadre macroéconomique et budgétaire, aux récentes évolutions dans le secteur des hydrocarbures, la dette publique et la stabilité du système financier ont été au centre des échanges entre le gouvernement et cette institution financière.
Selon le ministère centrafricain des Finances et du Budget, ces échanges visaient une possible harmonisation des points de vue permettant le dénouement de la troisième revue du programme économique et financier du gouvernement soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). L’entrevue tenue lors de cette mission entre le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Hervé Ndoba et la délégation du FMI a permis de passer en revue l’agenda de la mission ses attentes. A cette occasion, le ministre Hervé Ndoba, a apprécié la qualité du partenariat entre la RCA et le FMI avec en ligne de mire des progrès remarquables enregistrés dans la mise en œuvre des reformes nonobstant les difficultés et les chocs survenus tout le long de cette marche ainsi que les défis qui restent à relever.
La mission du FMI en RCA intervenait un mois après la tenue du récent sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, ndlr) le 16 décembre 2024 à Yaoundé. Il avait été demandé aux partenaires au développement à œuvrer pour la conclusion des revues de leurs accords avec la République du Cameroun, la République Centrafricaine (RCA) et le Congo dans l’optique de renforcer la stabilité du cadre macroéconomique de la Cemac. Ils doivent également veiller à un ajustement budgétaire à dimension sociale, tout en préservant l’investissement. Enfin, ils ont aussi reçu comme mission d’assurer la mise en œuvre des politiques et des réformes structurelles en vue de la consolidation de la croissance économique et de la stabilité monétaire. Le Gabon, le Tchad et la Guinée Equatoriale ont été exhortés à conclure dès que possible, des programmes formels avec le FMI afin de bénéficier de son appui ainsi que de celui des autres partenaires techniques et financiers.
En rappel, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) avait conclu le 1er juillet 2024, la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) pour la République centrafricaine (RCA). « La mise en œuvre du programme a été dans une large mesure satisfaisante compte tenu du contexte important de fragilité et d’incertitude », s’est-il réjoui. Selon le communiqué publié par l’institution financière, cette étape permet un décaissement immédiat de 18,60 millions de droits de tirage spéciaux (DTS), soit environ 25 millions de dollars. Il va aider le pays à répondre à ses besoins persistants de financement de la balance des paiements et à poursuivre ses dépenses prioritaires consacrées aux services publics de base. Ce financement porte le total des décaissements au titre de la FEC à 49,07 millions de DTS, soit environ 65 millions de dollars.