C’était le 15 janvier dernier à Buea au cours du lancement officiel de cette opération d’exécution de la loi des finances 2025.
En exécutive depuis le 1er janvier, le budget 2025 a été officiellement lancé hier 15 janvier à Buea, capitale régionale du Sud-ouest au cours d’une cérémonie présidée par Louis Paul Motaze, ministre des Finances. C’était en présence du gouverneur de la région, Bernard Okalia Bilai. L’argentier national a ainsi saisi cette occasion pour repréciser les priorités du budget 2025. « Il met un accent particulier sur l’accélération de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution à travers le programme d’impulsion initiale et le plan intégré d’import substitution agropastoral et halieutique qui doivent rentre cette année dans leur phase de croisière et s’inscrit ainsi dans la poursuite de la mise en œuvre de la politique de développement économique, social et culturelle de la nation sous tendue par la SND30 », apprend-on.
Concrètement, il s’agira de développer les infrastructures de transport et de désenclavement des bassins de production ; renforcer les capacités énergétiques et rétablir l’équilibre financier du secteur de l’électricité ; renforcer la veille sanitaire pour se prémunir contre les épidémies et les pandémies avec en prime le relèvement du plateau technique des structures hospitalières ; lutter contre le changement climatique ; intensifier la formation technique et professionnelle dans les écoles ; poursuivre la veille sécuritaire sur l’ensemble du territoire , renforcer le processus de désarmement- démobilisation -réintégration et accélérer la reconstruction des régions du Sud-ouest, Nord-ouest et de l’Extrême-nord ; poursuivre l’apurement de la dette intérieure non financière de l’Etat ; poursuivre l’exploitation des minerais de fer ; réhabiliter et étendre le réseau routier afin de faciliter la mobilité des personnes et des biens.
En procédant à cet exercice hier à Buea, le ministre des finances est revenu sur les grandes innovations de la loi des finances 2025, notamment la loi sur la fiscalité locale. « Elle vise à contribuer de manière significative à l’accélération et au renforcement du processus de décentralisation dans notre pays. La mise en œuvre de cette loi permettra non seulement d’augmenter substantiellement les ressources fiscales affectées à nos communes et régions, affermissant ainsi leur autonomie financière, mais également de donner un contenu concret au panier fiscal affecté à l’échelon régional de la décentralisation », a expliqué Louis Paul Motaze.
Par ailleurs, des nouvelles mesures incitatives dans le cadre de la promotion des investissements sont également prévues dans la loi des finances, notamment l’exonération de la TVA sur les farines locales ( maïs, manioc , etc) ; la réduction de la Tspp sur le gaz industriel qui passe de 60à 50 Fcfa par m3 ; la réduction de l’impôt sur les dividendes versés par les PME, qui passe de 15% à 10% ; la réduction des droits d’enregistrement sur les baux d’habitation qui passent de 5% à 2% en zone urbaine et de 2% à 1% en zone rurale , soit des baissent respectives de 60% et 50%. Evalué à 7317,7 milliards de Fcfa, le nouveau budget est en hausse de 39,6 milliards de Fcfa en valeur absolue et 0,5% en valeur relative.