Ce budget adopté au cours de la quatrième session de ce Projet permettra d’achever les infrastructures sociales base.
Au moment où on s’achemine vers la fin du le Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (Prolac) probablement dans un an, les résultats présentés par l’unité opérationnel du projet lors de la 4ème session du comité de pilotage de cette instance tenue le 17 janvier 2025 et présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire sont remarquables. Cette session a permis aux membres du comité d’adopter le plan de travail et budgétaire pour l’année 2025. Evalué à 14,9 milliards de Fcfa, ce budget permettra d’achever les infrastructures sociales de base, notamment les routes, les forages, les hangars de marché et les magasins de stockage. « En 2025, nous allons continuer ce que nous avons entamé. Nous avons des chantiers de routes qui ont démarré et nous allons les achever. Nous avons des plans de développement communaux qui vont être réalisés, trois sur sept ont déjà été fait. Nous allons donc pouvoir achever les quatre autres. Cette année, nous allons beaucoup mettre l’accent sur la pérennisation des ouvrages que nous avons mis en place », a indiquéAbicho Mahamat, coordonnateur Prolac
En ce qui concerne les résultats présentés au cours de la session, il ressort qu’à ce jour, ce projet qui est le fruit de la coopération Cameroun-Banque mondiale sont satisfaisants dans les différentes composantes, notamment la production des connaissances pour le développement Bassin du Lac Tchad, l’engagement citoyen et la cohésion sociale, les infrastructures, l’agriculture et le soutien aux producteurs locaux.
Au niveau de la production des connaissances pour le développement du Bassin du Lac Tchad, 80 bourses d’études, dont 30 en doctorat PHD et 50 en masters, ont été octroyées aux étudiants des institutions universitaires et de recherche ( université de Maroua, IRAD et Cedc) parmi lesquels 40 femmes et 40 hommes ; 50 éleveurs du Logone et Chari formés sur les techniques de production de fourrage Hors-sol ; 500 agriculteurs formés sur les techniques de réduction des pertes post récoltes des céréales et légumineuses et des produits maraichère
S’agissant de l’engagement citoyen, 8044 actes de naissance ont été établis pour les élèves du Logone et Chari ainsi que 5000 cartes nationales d’identités. Les infrastructures ne sont pas en reste. L’on note aussi la construction de 12 forages équipés de pompes à motricité humaine et trois magasins de stockage des céréales et 13 hangars de marchés.
Evalué à 36 milliards de Fcfa avec une durée de cinq ans, le Prolac permettra de renforcer la collaboration régionale entre quatre pays (Cameroun, Niger, Tchad et Nigéria), afin de soutenir les communautés vivant à proximité du lac Tchad et améliorer les conditions de vie de la population, notamment des femmes et des jeunes vulnérables qui sont plus fortement confrontés aux conséquences négatives du changement climatique et à l’insécurité. De manière spécifique, il permettra : d’accroitre les revenus de 400.000 personnes vivant dans la région ; renforcer les capacités de 680 chercheurs, enseignants et étudiant issus d’instituts de recherche et de l’université de Maroua ; la création 1.500 emplois temporaires à travers l’approche Himo ; l’aménagement d’au moins 700 hectares d’espaces cultivables et l’accroissement de la productivité agricole d’environ 5% en moyenne.
Par ailleurs, le Prolac va également autonomiser les communautés en misant sur l’engagement citoyen, les activités de cohésion sociale et les travaux publics à forte intensité de main-d’œuvre. Il soutiendra aussi la remise en état des routes rurales et des petites infrastructures de transport, ainsi que des investissements productifs pour augmenter la productivité dans les polders du Tchad, puis développer l’agriculture dans les oasis du Niger comme dans les zones proches du lac Tchad dans la région de l’Extrême-Nord, au Cameroun, entre autres.
