Le directeur général pour l’Afrique centrale de la Banque africaine de développement sortant, a réussi à accroitre le portefeuille de cette institution financière internationale dans le pays.
Après avoir passé quatre ans au Cameroun, Serge N’Guessan, directeur général pour l’Afrique centrale de la Banque africaine de développement (BAD), est allé faire ses adieux le 16 janvier dernier au ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey. Au cours de cette audience, les deux personnalités ont dressé le bilan de la coopération entre le Cameroun et l’institution financière panafricaine durant le séjour de ce diplomate de nationalité canadienne.
Selon la note d’information de la cellule de communication du Minepat dont LFA a obtenu copie, sous sa direction, près de 574 milliards de Fcfa ont été mobilisés pour financer des projets stratégiques dans divers secteurs, allant des infrastructures aux initiatives sous régionales. « Je tiens d’emblée à remercier le ministre Alamine Ousmane Mey, gouverneur du groupe de la Banque africaine de développement pour le Cameroun, pour son soutien, sa disponibilité et l’environnement favorable mis en place par le gouvernement. Cela a permis à la Banque africaine de développement, sous mon leadership, de réaliser de grands résultats pour le pays », a déclaré Serge N’Guessan.
Durant son séjour au Cameroun, il a réussi à accroitre le portefeuille de cette institution financière internationale. « Aujourd’hui, nous avons un portefeuille de 1 700 milliards de Fcfa, contre 1482,47 milliards de Fcfa en 2021, avec des décaissements annuels avoisinant les 150 milliards de Fcfa injectés dans l’économie camerounaise. Ces résultats sont le fruit d’un travail colossal entre les équipes du ministre Mey et celles de la Banque sur le terrain », a-t-il poursuivi. A son actif également : le fonctionnement effectif du Bureau régional Afrique central de la BAD à Yaoundé ; le renforcement du dialogue stratégique avec le gouvernement sur des sujets d’intérêt commun ; l’approbation du financement de la reconstruction de la route Ngaoundéré-Garoua ; l’approbation du finance[1]ment du projet de construction d’un pont sur le fleuve Ntem entre les villes de Rio-Campo (Guinée Equatoriale) et Campo (Cameroun) ; le financement du projet d’aménagement territorial de la région de l’Extrême-Nord ; le financement des voies de désenclavement de la zone industrialo-portuaire de Kribi ; le financement du projet d’assainissement complémentaire de la ville de Yaoundé ; le financement du projet d’amélioration des compétences des jeunes dans le secteur des BTP ; le financement partiel du barrage hydroélectrique de Nachtigal ; le démarrage des travaux de bitumage de la Ring Road dans la région du Nord-ouest ; l’achèvement des travaux de bitumage de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena ; l’achèvement des travaux de construction du pont sur le fleuve Logone ; l’exécution des activités des projets de développement des chaînes de valeurs agricoles, de l’élevage et de la Pisciculture …
Il convient de rappeler que depuis 1972, le portefeuille actif de la BAD au Cameroun s’est progressivement étoffé pour compter aujourd’hui 26 projets, représentant un financement global de 1 700 milliards de Fcfa. Ce portefeuille se répartit à 73% sur le secteur public national, 19,8% sur des projets sous régionaux et 7,2 % au bénéfice du secteur privé.
En perspective, la BAD prévoit de mobiliser 5 milliards d’euros, soit environ 3 275 milliards de Fcfa pour le financement des projets prioritaires au Cameroun entre 2025 et 2030. Ces ressources serviront à renforcer les infrastructures économiques, améliorer les conditions de vie des populations et accompagner les ambitions du pays en matière d’industrialisation et de transformation locale des matières premières.