Banque Atlantique Cameroun, CCA-Bank et Bange Bank accompagnent le PAD et son partenaire Negri dans la réalisation de ce projet.
Avec un apport de 60 milliards de Fcfa sur les 70 milliards de Fcfa sollicités par l’entreprise Negri pour le projet d’extension du terminal à conteneurs du Port de Douala-Bonabéri, Banque Atlantique Cameroun (Bacm) se positionne comme le chef de file du pool bancaire composé de CCA-Bank et Bange Bank Cameroun ayant consenti cet emprunt. Ces dernières vont apporter les 10 milliards de Fcfa restant. L’accord a été paraphé le 17 janvier 2025 à Douala entre Eric Valery Zoa, son directeur général et celui de Negri en présence de Cyrus Ngo’o, directeur général du Port autonome de Douala (PAD). « C’est une fierté pour notre banque de financer un projet aussi important pour le pays », s’est félicité de DG de Bacm. Le bénéficiaire dudit financement n’a pas lui aussi caché sa satisfaction : « Cela démontre que le secteur bancaire se développe et a des capacités et des ressources capables de lever des montants importants pour financer des projets locaux. Il y a trois ans, on n’aurait pas pu imaginer que les banques locales lèvent 70 milliards Fcfa pour réaliser un tel projet sans faire appel aux financements extérieurs », se réjouit Raphaël Abouem Halde, directeur commercial Afrique de Negri cité par le site « Investir au Cameroun ».
Les enjeux de l’intérêt des banques locales
Un certain nombre d’éléments positifs permettent de mieux comprendre cet intérêt des banques. Le premier a trait à la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), régulateur du secteur bancaire, qui classe le Port autonome de Douala (PAD) au rang des entreprises de haut standing au Cameroun et dans la sous-région. L’autre élément et non le moindre, vient du cabinet Bloomfield Investment Corporation qui vient d’attribuer au Port autonome de Douala (PAD) pour la troisième année consécutive, les notes de long terme « A » et « A2 ». Des évaluations accompagnées d’une perspective stable, confirme la solidité financière et la solvabilité du PAD, gage de confiance des investisseurs. En effet, la notation de long terme qualifiée de « qualité de crédit élevée » repose sur des facteurs de protection jugés solides bien que sensibles à des pressions économiques accrues. La notation de court terme quant à elle, traduit une forte certitude de remboursement soutenue par une liquidité robuste et un accès favorable aux marchés financiers.
Même si le PAD n’est le souscripteur direct à cet emprunt, il est indéniable que son implication suscite davantage la confiance du secteur financier. D’autant plus que cet argent est destiné à la construction au profit du terminal du port de Douala-Bonabéri, des infrastructures ayant pour vocation de le transformer et de le moderniser. Il s’agit concrètement de la réalisation de 250 mètres linéaires de quai supplémentaires, l’aménagement de 7,9 hectares de terre-plein et un poste Roro (Roll on/ Roll of), ainsi que le prolongement de 1200 mètres linéaires des voies de RTG (portique automatisé par pneu).
Un emprunt rémunéré au taux de 7,5%
D’une maturité de 8 ans, ledit emprunt est rémunéré au taux de 7,5%. Il est arrangé par Attijari Securities Central Africa (Asca), filiale bourse de la Société commerciale de banque du Cameroun (SCB), elle-même filiale du groupe Attijariwafa Bank. Chef de file de cette opération, elle est accompagnée par Matha Capital AFG capital SA, une société panafricaine de conseil financier.