Cette initiative a pour objectif de permettre à ces dernières de bénéficier des moyens et outils pouvant leurs permettre de développer leurs activités.
Les femmes représentent une majorité importante dans l’économie informelle au Cameroun. Elles dominent les secteurs du petit commerce, de l’agriculture et de l’artisanat. Leur esprit d’initiative est souvent motivé par la nécessité de subvenir aux besoins de leur famille et de pallier au chômage. Dans l’optique de les accompagner, le gouvernement et de nombreuses organisations locales à l’instar du Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc) ont mis en place des projets et programmes d’entrepreneuriat. Cet organisme avec le soutien du gouvernement camerounais et des partenaires, accompagne au quotidien des femmes entrepreneures dans le secteur rural en particulier, à promouvoir leur activité et à bénéficier des outils nécessaires à travers notamment des formations pouvant leur permettre de développer leurs activités à l’échelle nationale, ou même régionale.
Cette fois-ci, c’est dans la partie septentrionale du Cameroun que le Cncc a jeté son dévolu le 21 janvier 2025 en allant à la rencontre des femmes entrepreneurs de Garoua et de Pitoa dans la région du Nord. Cette descente conduite par Armelle Makasso Belibi, Sous- directeur de l’assistance aux chargeurs, avait pour objectif de prendre contact avec les Petites et moyennes entreprises (PME) locales. Dans sa mission d’encadrement, le Cncc envisage accompagner 13.000 femmes entrepreneurs de la Région du Nord au cours de l’exercice 2025. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise s’est rapprochée de l’association « Trésor caché ». Une organisation qui regroupe des femmes entrepreneures du Nord Cameroun.
Au cours de la rencontre avec le Cncc, cette association à travers sa présidente Hamadou Kadiza Maina, a exprimé ses difficultés quotidiennes. A la fin des échanges, elles ont également salué les opportunités que leur propose le Cncc dans le cadre de leurs activités. Les défis liés aux femmes entrepreneures sont nombreux. Il y a notamment l’accès limité au financement. Bien que des progrès aient été réalisés dans ce sens, les femmes ont encore souvent moins accès au crédit ou aux investisseurs en raison de préjugés et de contraintes socio-culturelles. Vient ensuite le manque de formation spécialisée, l’accès à une formation en gestion, en numérique ou en innovation reste limité pour certaines femmes, en particulier dans les zones rurales et afin les pressions sociales. Aussi, les normes traditionnelles peuvent décourager certaines femmes d’investir pleinement dans l’entrepreneuriat, surtout lorsque la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale est difficile. Pourtant, avec un soutien accru, un accès élargi aux ressources, et la mobilisation des femmes dans des réseaux d’entrepreneuriat, le potentiel pour l’entrepreneuriat féminin au Cameroun est immense.
Les femmes sont perçues comme des moteurs essentiels pour le développement durable du pays. En outre, pour la plupart des acteurs de la société, les femmes camerounaises sont très entreprenantes, surtout lorsqu’il s’agit de trouver des moyens de générer des revenus pour leurs familles. Cependant, elles évoluent souvent dans un environnement qui ne leur offre pas toujours les mêmes opportunités que les hommes. Si les obstacles structurels sont réduits, leur potentiel entrepreneurial pourrait être encore mieux exploité.
