Cela s’est fait par le biais d’un accord de rachat et de règlement de sa dette conclu par le ministère des Finances et transféré à Société Générale et Banque Atlantique Cameroun.
L’accueil réservé au ministre des Finances, Louis Paul Motaze par les employés de la Cameroon Development Corporation (CDC) lors de sa visite de travail à Buea du 15 au 17 janvier dans le cadre du lancement du Budget 2025, était à la hauteur du geste du gouvernement à l’endroit de cette entreprise impactée par la crise sécuritaire qui sévit depuis 2016.
En effet, l’Etat vient de donner un nouveau souffle à cette structure au bord de la faillite. Dans le cadre de sa restructuration financière, il a décidé, par le biais d’un accord de rachat et de règlement, de reprendre sa dette. Elle s’élève à 59,8 milliards de Fcfa sur la période 2018- 2022, dont 35,4 milliards de Fcfa de dette salariale et 24,1 milliards de Fcfa de cotisations sociales. Cette dernière a été par la suite, transférée à deux banques commerciales à savoir Société Générale Cameroun (SGC) et Banque Atlantique Cameroun (Bacm), indique le ministère des Finances (Minfi).
En outre, conformément au plan de remboursement prévu dans l’accord susmentionné, la première partie de la dette salariale, soit 20 milliards de Fcfa, a été effectivement mobilisé et versée aux salariés en 2024, sous très haute instruction du chef de l’Etat Paul Biya. C’était par le biais d’une opération arrangée par Fedhen Capital, laquelle a permis aux deux banques susmentionnées de racheter une partie de la dette de cette entreprise. 15 milliards de Fcfa avaient été repris par Société Générale Cameroun et 5 milliards de Fcfa par Banque Atlantique Cameroun. Quant aux 15 milliards de Fcfa restants, ils seront versés cette année, rassure le Minfi.
Par ailleurs, la dette fiscale, qui s’élève à 31,8 milliards de Fcfa, a été reprise et incorporée au capital de la CDC, apprend-t-on du Minfi. Cet appui financier visait à la fois à alléger la dette salariale de l’entreprise autrefois deuxième gros employeur derrière l’Etat, apaiser les tensions et booster la relance de ses activités. Ce faisant, ce sont 220 000 emplois qui seront sauvés.