Ce chiffre a été dévoilé par le ministre des Travaux publics lors de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de ce département ministériel tenue du 28 au 29 janvier 2025 à Yaoundé.

Ça bouge dans le secteur des infrastructures routières au Cameroun ! Malgré quelques contraintes généralement observées, notamment l’insuffisance des ressources, le réseau routier du pays s’améliore au fil des années. Selon le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, qui présidait les travaux de la Conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de ce département ministériel du 28 au 29 janvier 2025, il est passé de 55.000Km à 121.873, 93 km en 2024 dont, 10.575,94 km bitumés, 993,80 km de routes en cours de bitumage et 283,76 km de routes bitumées en cours de réhabilitation.

Cela dit, sur les 9387,26 km du linéaire global des routes nationales, 63,33% sont bitumés avec 357,19 km en cours de construction et 118,87 Km en cours de réhabilitation. S’agissant des routes régionales, 12,44% sont bitumés sur le linéaire global de 13841,57 Km avec 385 km en cours de bitumage et 164,89 km en cours de reconstruction. Au niveau des routes communales, 2,84% sont bitumés sur un linéaire global de 98535,07 km avec 251,61 km en cours de bitumage. Tel que prévu par la Stratégie nationale de développement, il est question de bitumer 6000 km de nouvelles routes dans le période 2020-2030, et de faire passer la densité du réseau bitumé pour 1000 habitants de 0,32 en 2020 à 0,48 en 2030. Pour cela, au 31 décembre 2024, les résultats suivants ont été enregistrés : 2042,88 km de routes bitumées sur un objectif intermédiaire de 3000 km, soit environ 68% et des perspectives qui prévoient pour le triennat 2025-2027, le bitumage de 1485 km de routes et 1712 km de routes réhabilitées par entretien confortatif.

En dépit d’un contexte économique influencé par des crises diverses, il faut surtout relever que pour l’année 2025, les défis concernent l’extension du réseau des routes bitumées, la reconstruction des axes bitumés qui connaissent un vieillissement ou le relèvement de leur niveau de service, la traficabilité des routes en terre en toute saison et la poursuite du processus de décentralisation de la gestion des routes régionales et communales. Et pour y parvenir, le ministre des Travaux publics a recommandé à ses collaborateurs de rester inventifs, tenaces et de rechercher l’efficacité par l’ajustement des techniques mises en évidence dans la construction et l’entretien du réseau routier. « Il faut donc aller vers l’efficacité, le réalisme et l’efficience à savoir rester inventif », indiqué Emmanuel Nganou Djoumessi.

En 2025, il est prévu le démarrage des travaux de reconstruction des routes Ngaoundéré-Garoua, Tchakamari-Kousseri, y compris la construction du pont de Tilde et le bitumage de la voie de contournement de Kousseri, de réhabilitation des sections Maroua-Moutourwa, Magada-Guidiguis, Guidiguis-Yagoua et de construction des routes EbolowaAkom-Kribi 2-Kribi et Bingambo-Grand Zambie. Également prévue, la poursuite des travaux d’entretien confortatif entamés sur les sections Yaoundé-Douala, Douala-Bafoussam, Yaoundé-AyosBonis et Edea-Kribi entre autres, à l’effet de relever le niveau de ces axes.

Il convient de rappeler que cette conférence était placée sous le thème : « Entretien du réseau routier : défis, actions et interventions dans un contexte d’optimisation de ressources et de relèvement des compétences ». Les travaux étaient articulés autour de six sous thèmes, notamment : l’état du réseau routier au Cameroun résultant de la récente situation de référence ; les approches techniques et actions de relèvement du niveau de service des routes ; la conduite à maturation technique des projets d’infrastructures routières ; la présentation et l’appropriation du Programme d’entretien routier 2025 ; et la Gouvernance administrative, financière et technique des projets d’infrastructures.

Les travaux se sont achevés hier avec l’échange des vœux du Nouvel an, au ministre des travaux publics.