Elle est estimée à 7075 milliards de Fcfa à cette période selon les données rendues publiques par la direction générale de la Dette.
Selon les données de la Direction générale de la Dette (DGD), l’encours de la dette publique du Gabon se chiffre à 7075 milliards de Fcfa au 3ème trimestre de 2024. Comparé à la même période en 2023, ce chiffre est en baisse de 74,2 milliards de Fcfa, soit 1,05%, traduisant ainsi une gestion responsable et efficace des finances publiques par le gouvernement. Le rachat de la moitié de l’euro-obligation du pays de 605 millions de dollars en novembre 2024, avant l’échéance en juin 2025, en est une parfaite illustration. La Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) a d’ailleurs indiqué que cette action devrait renforcer la confiance des investisseurs envers le pays.
En détail, sur les 7075 milliards de Fcfa d’encours de cette dette publique du Gabon, la dette extérieure représente 59,2%, soit un montant de 4193,9 milliards de Fcfa, tandis que la dette intérieure constitue 40,8%, soit 2883,6 milliards de Fcfa. Il faut dire que c’est l’encours du marché financier régional de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale qui représente plus de la moitié de la dette intérieure, car tiré par les Obligations du trésor assimilables (O.T.A) émises sur le marché des Titres publics à souscription libre.
Autres détails, les dettes à taux d’intérêts fixes et variables représentent respectivement 82,6% et 17,4% du portefeuille global, tandis que 59% de l’encours global de la dette publique est concentré sur les maturités comprises entre 5 et 20 ans. Aussi, le portefeuille de la dette publique à fin septembre 2024 est constitué de 4980,3 milliards de Fcfa de dettes à taux de changes fixes et 2 094,7 milliards de Fcfa à taux variables.
Rappelons que dans sa Note de conjoncture économique du Gabon publiée en mai 2024, la Banque mondiale indiquait déjà que la dette publique du pays avait dépassé le seuil de convergence régional de 70% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023, sous l’effet d’une baisse de la croissance, d’un relèvement des taux d’intérêt et d’arriérés supplémentaires causés par des défis de gestion des flux de trésorerie. Dans cette publication annuelle qui présente un aperçu de l’évolution de la situation macroéconomique du pays, l’institution financière mettait en garde sur le fait que le Gabon pourrait rencontrer des difficultés significatives à contenir sa dette publique, qui est passée de 63,6% du PIB à environ 70,5% entre 2022 et 2023. En outre, les arriérés extérieurs, estimés à 146 milliards de Fcfa en mars 2024 (1,2% du PIB), représentaient déjà un fardeau pour le pays.
