Elles sont contenues dans un communiqué récemment publié par l’institution de Bretton Woods.
Le Fonds monétaire international (FMI) vient de conclure un accord au niveau des services avec le Cameroun sur la deuxième revue du programme au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) et les septièmes revues des programmes au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (Medc). L’information est contenue dans un communiqué publié récemment par l’institution de Bretton Woods dont LFA a obtenu copie. Selon le FMI, « la reprise économique s’est poursuivie, mais la croissance reste modérée ». La croissance économique s’est établie à 3,2 % en 2023 et devrait se redresser pour atteindre 3,9 % en 2024. L’inflation moyenne sur douze mois s’est établie à 4,6 % en novembre 2024, contre 7,5 % l’année dernière.
Pour ce qui est du Programme économique et financier avec le Cameroun, le FMI juge « globalement satisfaisants », ses résultats. Cependant, « certaines réformes ont été retardées et les autorités auront á redoubler d’efforts pour achever les travaux sur les mesures relatives à la gouvernance dans le secteur des industries extractives, au climat des affaires, à la réforme des entreprises publiques et à la gestion des finances publiques », prescrit l’institution financière internationale. Cette dernière a par ailleurs approuvé le décaissement de plus de 77 milliards de Fcfa en faveur du Cameroun. De son côté, le gouvernement camerounais via le ministère des Finances s’active à la mise en œuvre des réformes au niveau de la gestion des finances publiques. Cette volonté a une fois de plus été renouvelée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le 31 janvier dernier lors de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés de son département ministériel à Yaoundé. A ses collaborateurs, il a prescrit la modernisation des administrations et des politiques fiscales, l’intégration des directives communautaires, le renforcement du cadre de programmation, d’exécution et de suivi budgétaire, l’établissement d’un système contractualisé et transparent de gouvernance financière locale entre autres.
Des avancées au plan sous régionale Au sortir de la Conférence extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cemac du 16 décembre 2024 à Yaoundé, le Fonds monétaire international (FMI), relevait que les pays et les institutions de la sous-région ont réalisé des progrès dans leur programme de réformes au cours des dernières années. « Ils ont accompli des progrès considérables dans leur programme de réformes depuis le sommet de 2021, qui a réuni les chefs d’État, les institutions régionales de la Cemac et le FMI. Ce Sommet des chefs d’État a été l’occasion d’évaluer la situation macroéconomique de cet espace communautaire, de faire un point sur l’avancement des réformes et de préparer le terrain pour des politiques économiques coordonnées entre les États membres afin de favoriser une croissance durable, inclusive et créatrice d’emplois », a relevé Abebe Aemro Selassié, directeur du département Afrique de cette institution financière internationale. Cependant, des défis persistent selon lui. Il s’agit notamment de l’endettement élevé, des déséquilibres budgétaires et extérieurs croissants, ainsi que des problèmes de diversification économique et de gouvernance qui constituent de sérieuses menaces à la croissance économique et financière de la sous-région.