Selon le Rapport national sur le développement humain 2022, publié le 5 février 2025, le pays doit encore faire des efforts significatifs pour développer les secteurs de l’éducation et de la santé.
Le Rapport national sur le développement humain au Cameroun 2022 est disponible. Il a été présenté le 5 février 2025 au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey. C’était en présence du ministre des Finances, Louis Paul Motaze, la représentante de la coordonnatrice du système des nations unis et du représentant du Programme des nations unies pour le développement (Pnud) au Cameroun. Intitulé : « quel capital humain pour la transformation structurelle de l’économie Camerounaise ? », ledit rapport met en lumière la situation de cette problématique suivant ses différentes composantes à savoir : éducation et formation professionnelle, santé et nutrition, capital social et culturel.
Plus concrètement, ce document souligne l’importance du capital humain dans la transformation structurelle de l’économie camerounaise. Il met également en évidence la nécessité d’investir davantage dans le capital humain et d’améliorer l’accès aux soins de santé et à l’éducation (en particulier dans l’enseignement technique, les sciences et l’ingénierie). Il met aussi en perspective les faiblesses du capital humain, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé, qui impactent la transformation structurelle de l’économie. Bien que des avancées aient été observées dans le domaine éducatif, des inégalités subsistent, surtout entre les régions. Le rapport insiste sur la nécessité d’améliorer la scolarisation, de promouvoir les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (Stem), tout en renforçant l’accès aux soins de santé et à une nutrition adéquate. En parallèle, des suggestions sont formulées pour renforcer le patriotisme économique et favoriser la gouvernance stratégique afin de mobiliser le capital humain vers des objectifs de développement durable. Face à cette situation, « le pays doit encore faire des efforts significatifs pour développer le capital humain », recommande le rapport.
L’on apprend ainsi par exemple que le secteur tertiaire domine l’économie camerounaise avec 57,1% de l’emploi formel, tandis que le secteur secondaire, notamment l’agroalimentaire, reste sous-développé, le système de santé est insuffisant pour assurer une prise en charge adéquate et globale, le taux brut de scolarisation (TBS) au primaire élevé à 105,7% en 2019, mais taux d’achèvement de seulement 65,5%, la transition primaire-secondaire à 63% (2015-2021), le TBS au secondaire à 47,4% en 2019, avec un achèvement scolaire de 57,8% au premier cycle, moins de 21% des apprenants en enseignement secondaire technique en 2020-2021, et dans le supérieur, on enregistre une faible présence des apprenants dans les filières « agriculture»(1,5%) et « ingénierie » (8,5%) en 2021.
Pour améliorer cette situation, le rapport propose certaines actions et réformes à mener. Il s’agit notamment de renforcer les fondamentaux en sciences et technologies, promouvoir les vocations scientifiques, valoriser l’enseignement technique et la formation professionnelle, et développer la formation continue, promouvoir la santé et la sécurité nutritionnelle à travers l’amélioration de l’offre de santé, renforcer de la couverture santé universelle, inciter la sécurité nutritionnelle ainsi que la promotion d’une gouvernance stratégique et inclusive, à travers la mise en place d’un dispositif de veille stratégique dans l’éducation et la formation professionnelle, une politique migratoire incitative, et la promotion des valeurs républicaines.
En marge du Rapport national sur le développement humain 2022, le Pnud a également procédé au lancement du Rapport du développement humain Sahel 2023 et du Rapport du développement humain 2023-2024.