Selon le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, sur les 1822 milliards de Fcfa prévue, 600 milliards de Fcfa sont déjà disponibles.
Le plan spécial de reconstruction et de développement de l’Extrême-nord est en marche. C’est ce qu’il faut retenir de la session inaugurale du Comité de pilotage (Copil) de ce projet tenue le 20 février 2025 à Yaoundé. Présidée par le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, la rencontre a permis de passer en revue les activités menées par le programme en 2023 et 2024, et d’adopter le Plan de travail et budget annuel de l’Unité de gestion dudit programme au titre de l’exercice 2025. En parcourant le programme depuis son opérationnalisation en 2023, le ministre de l’Economie a indiqué que sur les 1822 milliards de Fcfa attendue pour la mise en œuvre de ce programme, 600 milliards de Fcfa ont déjà été mobilisés, soit 500 milliards de Fcfa auprès des partenaires techniques et financiers et 100 milliards des ressources propres de l’Etat du Cameroun.
Cela dit, pour la mise en œuvre complète du programme, il est encore attendu la somme de 1222 milliards de Fcfa. Pour ce qui est du Plan de travail et budget annuel de l’Unité de gestion dudit programme, il est de 11,3 milliards de Fcfa en 2025, soit 2,4 milliards de Fcfa pour le fonctionnement et 8,9 milliards de Fcfa destinés à l’investissement. « Nous souhaitons que chacun retienne qu’à ce stade, le plan spécial de reconstruction et de développement de l’Extrême-nord est mis en exécution d’une manière hautement satisfaisante », a indiqué Alamine Ousmane Mey.
En termes de réalisations sur le terrain, le programme revendique déjà la construction du pont sur le Logone entre Yagoua au Cameroun et Bongor au Tchad (46 milliards de Fcfa) et les travaux de la route Mora-Dabanga-Kousseri financés à hauteur de 236 milliards de Fcfa par la Banque mondiale. Le même bailleur de fonds finance le projet Viva-Logone dans le département du Mayo Danay pour environ 120 milliards de Fcfa, et 30 milliards de Fcfa pour le projet Prolac dans le Logone et Chari, l’un des six départements que compte l’Extrême-Nord.
Crée en 2022, le Psrdren comprend quatre composantes dont la première concerne la réparation des dégâts directs causés par la secte Boko Haram et les inondations. Celle-ci vise la reconstruction et surtout l’amélioration des infrastructures détruites par la secte terroriste. La deuxième composante porte quant à elle sur la relance de l’économie et la réduction de la vulnérabilité sociale avec en projet, le développement des activités socio-économiques et la formation, avec une priorité accordée aux femmes et aux jeunes qui sont particulièrement les cibles de la pauvreté et du chômage. La 3e est relative à la résilience des populations aux changements climatiques. Il s’agit notamment de chercher à capitaliser la forte pluviométrie qui cause régulièrement des dégâts, en tirant profit de cette eau qui n’est plus disponible une fois les dommages causés sur les populations. Enfin, la dernière composante est en rapport avec la gouvernance.