Le siège du parlement de la République démocratique du Congo (RDC) a été le théâtre de violents affrontements le mardi 8 décembre dernier. En effet, les députés issus de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), le parti du président Félix Tsisekedi et ceux du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (Pprd) de l’Ex président Joseph Kabila, par ailleurs majoritaires à l’Assemblée nationale, se sont affrontés pendant plusieurs minutes, mettant à sac l’hémicycle. Dans les images diffusées sur les réseaux sociaux, on voit les hommes des deux camps s’échanger des coups de poings au hall de l’hémicycle, certains allant même jusqu’à faire usage de chaises et de barres de fer, sous les regards médusés des personnes présentes. Le bilan de la bagarre fait état de plusieurs députés blessés par projectiles. Il a fallu l’intervention des centaines de policiers déployés dans la foulée au Palais du peuple, pour parvenir à séparer les protagonistes visiblement enragés. A l’origine de ces incidents entre représentants du peuple, la décision de l’actuel chef de l’Etat de rompre son alliance avec son prédécesseur, laquelle coalition l’empêcherait d’exécuter convenablement son agenda politique. Les débats sur la pétition introduite pour mettre fin à cet accord ayant été houleux, ils ont fini par dégénérer en bagarre. Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à une bagarre au sein d’un parlement, mais c’est la violence avec laquelle les députés congolais se sont affrontés qui a suscité l’émoi au sein de la communauté internationale.