Elles ont été énoncées le 26 février 2025 à Yaoundé à l’ouverture de la première édition des Rencontres économiques du Cameroun initiée par le Gecam et présidée par le Premier ministre, chief Joseph Dion Ngute.
« Rendre au Cameroun sa puissance économique ». Tel a été l’appel lancé par Célestin Tawamba, le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam) aux participants de la première édition des Rencontres économiques du Cameroun (REC) qui s’est ouverte hier mercredi 26 février 2025 à Yaoundé. Présidée par le Premier ministre, chief Joseph Dion Ngute, en présence des ministres, chefs d’entreprises et invités spéciaux dont Tony Elumelu, patron du groupe UBA, elle a permis aux uns et aux autres d’esquisser des pistes de solution pour relever l’économie camerounaise.
Pour le patronat camerounais, c’est le lieu « de repenser le modèle économique du pays et identifier les nouvelles sources de croissance », comme l’a relevé le président du Gecam. Pour ce dernier, la solution passe nécessairement par la restructuration du dialogue public-privé. « Le patronat doit être imprégné des priorités des politiques publiques. Il faut donc faire en sorte que les avis des chefs d’entreprise soient davantage pris en compte dans l’élaboration des politiques publiques au détriment des fonctionnaires généralement déconnectés des réalités du terrain », a-t-il plaidé.
Les contributions des experts
Invité spécial à ce rendez-vous, Tony Elumelu, philanthrope et président directeur général (PDG) du Groupe United Bank of Africa (UBA) a apporté sa contribution pour le redécollage de l’économie nationale. Selon lui, « le gouvernement et le secteur privé doivent travailler en synergie sur le long terme ». En outre, il suggère au pays de jouer un rôle de premier plan au niveau continental via ses exportations. Pour ce faire, cinq actions doivent être menées dans l’urgence : La première a trait à la sécurité des personnes et des biens ainsi qu’à l’état de droit. Car, l’Etat se doit de créer un climat des affaires favorable pour les investisseurs. La seconde action consiste au développement des infrastructures énergétiques, routières et une connectivité efficiente, etc. A cela s’ajoute le renforcement des capacités des jeunes. Il a relevé que sa fondation a déjà investi 3 millions de dollars à cet effet au Cameroun. Par ailleurs, l’Etat devrait être à mesure de capter les investissements directs étrangers (IDE) comme l’a relevé le Pr Jaume Llopis dans sa leçon inaugurale.
La réaction du gouvernement
Dans son allocution de circonstance, le Premier ministre a souligné quelques mesures du gouvernement en appui au secteur privé. Il a cité la garantie des cautions et la création d’un Fonds de substitution aux importations. Il a insisté sur le fait qu’une approche efficace et efficiente soit retenue pour les Rencontres économiques du Cameroun. Ceci afin « qu’elles ne deviennent pas une rencontre de plus ou de trop », a-t-il lancé. Toutefois, elles ne se substituent pas au Cameroon Business Forum (CBF) qui a longtemps servi de cadre par excellence de dialogue entre le secteur privé et le public, a martelé le chef du gouvernement. « Ces deux plateformes doivent plutôt devenir complémentaires pour un dialogue permanent, renforcé et inclusif. Ainsi, l’ensemble des parties prenantes pourront œuvrer dans le cadre d’une synergie d’actions, à l’amélioration de l’environnement des affaires ainsi qu’à la compétitivité de l’économie camerounaise », a-t-il poursuivi.