A date, le portefeuille de la filiale du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé s’élève à 231 millions de dollars US.
Au cours des cinq dernières années, la Société financière internationale (SFI), branche du Groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, dit avoir engagé environ 219 millions de dollars US. « À ce jour, la SFI a accompagné ses partenaires au Cameroun dans le développement des énergies renouvelables, l’amélioration de la productivité et la diversification de l’agrobusiness, ainsi que dans l’augmentation du financement des PME. Au cours des cinq dernières années, nous avons engagé environ 219 millions USD, y compris les financements mobilisés », a déclaré Charlotte Ndaw Sako, représentante résidente de cette institution financière internationale au Cameroun. Dans une interview accordée à LFA, elle déclare « qu’actuellement, le portefeuille d’investissements de la SFI au Cameroun s’élève à 231 millions de dollars US ».
Des chiffres qui démontrent à suffisance, la place qu’occupe le financement des PME/PMI à la Société financière internationale (SFI). « C’est un axe important de notre stratégie. Notre solution et notre approche pour le financement se fait à travers nos partenaires. Nous avons des partenaires financiers et les institutions financières comme les banques commerciales, les sociétés de microfinance et celles de crédit-bail, etc. Nous mettons à la disposition de ces partenaires financiers des lignes de crédit, des garanties de portefeuille et du service conseil pour pouvoir servir ce segment qui sont les PME/PMI », explique la représentante résidente de la SFI au Cameroun. Pour renforcer cet engagement, l’institution entend aller encore plus loin. « Nous avons un portefeuille de projets en préparation dans des secteurs clés de la croissance camerounaise tels que le numérique, l’industrie manufacturière et les infrastructures », précise encore Charlotte Ndaw Sako.
Le pari de l’accroissement des financements pour les PME
Pour un secteur privé fort et valorisé capable de permettre au Cameroun d’aspirer à une croissance économique soutenue et inclusive, il faut d’ores et déjà faciliter son accès aux financements, surtout auprès des banques. Pour permettre à ces dernières de les financer plus, l’experte de la SFI s’est appesantie sur trois pistes de solution : « Le premier facteur a trait à l’infrastructure financière. Je pense, au Bureau d’information sur le crédit (BIC), aux centrales de risques, aux centrales d’incidents des risques…Lorsque ces entités sont existantes, opérationnelles et mises à jour, le banquier ou le financier est en mesure de vérifier la capacité financière de l’emprunteur. A ce moment, il peut financer plus. Il est essentiel que ces instruments soient disponibles pour pouvoir augmenter le financement », suggère-t-elle.
La deuxième piste de solution se focalise sur l’offre et la gamme de produits. Sa proposition est que cette offre soit adaptée à la demande. « Nous avons toutes sortes de PME et d’entreprises, et un produit non adapté à un financement peut se terminer par un défaut. Si nous voulons augmenter le financement, nous devons mettre des produits dédiés combinés à des mécanismes dédiés aux entreprises comme des fonds de garanties et des garanties partielles. Nous devons avoir des produits combinés permettant de répondre aux besoins des différentes entreprises », poursuit-elle. Enfin, le renforcement des capacités des entreprises est tout aussi primordial. Ces dernières sont donc appelées à renforcer leurs capacités au point de vue managérial, opérationnel, technique et de la gouvernance. Toute chose devant leur permettre d’acquérir un profil bancable.
