L’engagement a été renouvelé à Douala, le 7 mars 2025, lors de la célébration de l’initiative « Ring the belle for gender equality » lancée par l’Association mondiale des bourses des valeurs mobilières.
C’est au travers d’un son de cloche que Louis Banga Ntolo, le directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac) et Charlotte Ndaw Sako, représentante résidente de la Société financière internationale (SFI) au Cameroun, ont marqué leur engagement pour la promotion de l’égalité des sexes dans les milieux financiers. L’événement du 7 mars 2025 organisé à la veille de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, a été l’occasion de sensibiliser les acteurs du secteur financier à l’importance de l’égalité des sexes, mais aussi de promouvoir des pratiques plus inclusives via l’initiative « Ring the bell for gender equality » qui se traduit en français par « Sonner la cloche pour l’égalité des sexes ou l’égalité hommes-Femmes ».
Initiée depuis 2013 par la World Federation of Exchanges (WFE), l’Association mondiale des bourses des valeurs mobilières, elle est matérialisée au Cameroun via le partenariat entre la Société financière internationale (SFI) et la bourse régionale de la Cemac. « Si la Journée internationale de la femme a été officialisée par les Nations Unies en 1977, l’origine de l’initiative que nous célébrons remonte à 2013, lorsque la WFE a lancé une campagne pour promouvoir l’égalité des sexes dans les milieux financiers. L’idée était de sensibiliser les acteurs du secteur financier à l’importance de l’égalité des sexes et de promouvoir des pratiques plus inclusives », a indiqué Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac.
L’évènement a connu la participation des sociétés de bourse, des représentants de l’administration centrale, des femmes chefs d’entreprises et des institutions financières nationales et internationales entre autres. Les échanges de cette journée ont mis en lumière non seulement les défis persistants auxquels les femmes sont confrontées, mais également les opportunités qui s’offrent pour leur bâtir un avenir plus équitable et plus inclusif.
Trois leviers pour la concrétisation de l’égalité des sexes
Les interventions des experts ont mis en exergue plusieurs leviers essentiels à la concrétisation de l’égalité des sexes, en alignement avec les actions de la SFI et de la Bvmac. Le premier consiste à faire progresser les droits des femmes et des filles. Cela passe par un engagement sans relâche pour la reconnaissance et le respect des droits humains fondamentaux des femmes et des filles, tout en contestant toutes les formes de discrimination, de violence et d’exploitation qui entravent leur épanouissement. Le second pilier est la promotion de l’égalité des sexes. L’objectif est de s’attaquer aux obstacles systémiques, démanteler le patriarcat, transformer les inégalités enracinées et faire entendre la voix des femmes et des filles marginalisées, y compris les jeunes, afin d’assurer l’inclusion et l’autonomisation. « Les entreprises qui défendent l’égalité des sexes et promeuvent le plein respect des droits des femmes et des filles font plus que favoriser le progrès social. Elles rendent leurs entreprises et les communautés dans lesquelles elles opèrent plus inclusives, résilientes et prospères », a-t-on appris.
Enfin, il faudrait favoriser l’autonomisation des femmes à travers la redéfinition des structures de pouvoir en garantissant un accès inclusif à l’éducation, à l’emploi, au leadership et aux espaces de décision, tout en donnant la priorité aux occasions pour les jeunes femmes et les filles de diriger et d’innover.
Quelques initiatives en cours de réalisation
Dans son allocution de circonstance, Charlotte Ndaw Sako, représentante résidente de la SFI au Cameroun a salué « l’initiative We-FI qui est une autre mesure importante pour réduire l’écart entre les sexes en se basant sur trois axes : le leadership, la collecte de données relatives aux PME créées ou portées par les femmes et le soutien au financement de celles-ci ». Toutefois, elle souligne que ces efforts ne sauraient suffire sans des actions concrètes émanant des institutions financières et des systèmes économiques, qui doivent accélérer la transformation en faveur de l’égalité des sexes. « Il est de notre responsabilité collective de restructurer les environnements financiers et économiques afin d’assurer une participation équitable des femmes et des filles au sein des secteurs porteurs de croissance et générateurs d’un impact significatif », a-t-elle lancé. L’occasion faisant le larron, elle a salué les initiatives modèles de ses partenaires qui créent déjà une belle émulation. Les cas d’Ecobank à travers son programme « Ellevate » et de CCA-Bank avec son produit « Wefi », ainsi que d’autres projets en cours de développement, ont été cités en exemples. Ils témoignent d’un engagement soutenu en faveur de l’inclusion financière des femmes. En outre, l’engagement du gouvernement camerounais en faveur de la promotion de l’égalité des genres a également été démontré par des initiatives entreprises par les pôles genres du ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff).