Financé à hauteur de 2 milliards de Fcfa par les fonds C2D, il est opérationnel depuis le 4 mars 2025 à Bafoussam.
Le processus de modernisation de l’état civil entamé il y a quelques années au Cameroun, vient de prendre la route de la région de l’Ouest. Le gouverneur Augustine Awa Fonka, a en effet procédé le 4 mars 2024, au lancement du projet de renforcement de l’état civil dans l’Ouest et restitution des droits (Record). Financé par le troisième Contrat désendettement-développement (C2D) à hauteur de 2 milliards de Fcfa hors taxes, il vise à moderniser le système d’état civil, tout en sensibilisant les populations à leurs droits civils, pour garantir des enregistrements plus fiables et accessibles.
Il convient de rappeler que le projet est issu d’une convention d’affectation signée le 9 juin 2023 entre la République du Cameroun et l’Agence française de développement (AFD). Initialement prévu pour trois ans, sa durée a été prolongée jusqu’au premier semestre de 2028, grâce à un avenant signé lors de l’exercice 2024.
Pour atteindre ses objectifs, plusieurs axes d’intervention spécifiques ont été définis. Premièrement, améliorer l’offre et la qualité des services d’état civil tout en assurant leur sécurisation. Deuxièmement, renforcer la demande pour l’obtention des actes d’état civil grâce à des campagnes de sensibilisation et de communication adaptées, incluant des problématiques liées au genre. Troisièmement, optimiser la coordination entre les différents acteurs du système d’état civil, tant au niveau central que local, pour accroître l’efficacité de l’action publique.
Le projet Record se concentre sur la région de l’Ouest, avec des approches adaptées aux réalités locales. Il se décline en quatre composantes principales : l’amélioration de l’offre des services ; le renforcement de la demande grâce à des opérations de sensibilisation et de rattrapage ; la coordination des acteurs ; et la gestion globale du projet supervisée par l’Unité de gestion de Record.
Selon la note d’information de la cellule de communication du Stade C2D dont LFA a obtenu copie, le projet repose sur une structure solide de pilotage et de coordination. Le financement est assuré par le C2D, représenté par des instances telles que le Comité d’orientation et de suivi, qui supervise la répartition sectorielle des ressources, et le Comité technique bilatéral, chargé du suivi technique et administratif. Ces instances sont soutenues par le Stade C2D, qui joue un rôle de secrétariat technique. Sur le terrain, le Comité de pilotage (Copil) du Projet fixe les orientations stratégiques et valide les plans d’action. L’Unité de gestion du projet, placée sous la tutelle du ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), s’occupe du suivi technique et financier, en collaboration avec l’opérateur Civipol. Basé à Bafoussam, ce dernier garantit la gestion opérationnelle et fournit une assistance technique pour renforcer l’efficacité des dispositifs dans les communes bénéficiaires de la région de l’Ouest.