Le but de cette rencontre est de faire le bilan de ce projet et de mener aussi des réflexions sur sa pérennisation.
Réunis à Douala du 10 au 14 mars 2025, les acteurs évoluant dans le secteur du numérique en Afrique centrale se sont accordés à capitaliser et à rendre pérenne le projet Promotion de la recherche, de l’innovation et de la culture numérique en Afrique centrale (Pricnac). Lancé en novembre 2021 pour une durée de quatre ans (2021-2025), Pricnac a pour objectif de renforcer les capacités de recherche-innovation dans les pays d’Afrique centrale par la consolidation des écosystèmes d’innovation et la création de synergies productrices entre l’entrepreneuriat, le numérique et les politiques d’innovation au service du développement durable et de la réduction de la pauvreté.
À cette date, les micro-projets financés par le Pricnac ont recueilli des notes positives. « Au niveau de l’Afrique centrale, il y a eu plus d’une dizaine de projets phares. Mais ce qu’il faut surtout retenir, c’est qu’il y a eu des brevets parce que c’est une dimension que les gens ne mettent pas en valeur. Il y a eu des brevets qui ont été retenus, déposés au niveau de l’Oapi », indique Edouard Ngamountsika, représentant du Bureau national Congo de l’Agence Universitaire (AUF). Il s’exprimait ainsi lors de l’atelier sur la capitalisation Pricnac organisé par l’AUF à Douala du 10 au 14 mars 2025.
Au regard du succès rencontré dans le développement des projets sélectionnés et de l’importance du Pricnac sur la recherche et l’innovation, les acteurs impliqués souhaitent donc à cet effet capitaliser ce projet. L’on apprend du Coordinateur du Pricnac, Jean Calvin Tjombe, que les organisations membres de consortium des microprojets devraient se constituer en réseau dénommé « Réseau Pricnac ». Ce réseau qui survivra à Pricnac dit-il, est l’élément le plus important de la pérennisation du projet. « En plus de catalyser l’échange d’informations et de bons procédés, ce réseau sera pour ses membres un viatique en matière de partenariat et de recherche de financement », apprend-on.
Pour ce qui est des projets en cours, le Pricnac souhaite notamment la création de quatre tiers-lieux physiques, développer une plateforme digitale de rencontre des acteurs de l’écosystème sciencepreneurial en Afrique centrale, former 3000 acteurs de l’écosystème de la recherche et de l’innovation, la création d’une plateforme numérique de e-learning, de commerce et de réseautage des femmes entrepreneuses et former 200 femmes entrepreneures usagères de la plateforme ; le développement des quatre prototypes d’équipements agricoles intelligents ; la création de deux hubs de valorisation des déchets basée sur les nouvelles technologies numérique, l’obtention d’un brevet pour six inventions et prototypes et créer deux startups ( une au Cameroun et une en RDC) ; le développement et l’adoption de dix innovations agricoles adaptées aux besoins des populations des zones rurales et créer trois champs expérimentaux de culture des innovations agricoles, etc.
Pour le Pricnac, l’augmentation des investissements dans la recherche, le développement et l’innovation dans des secteurs importants tels que l’agriculture de nouvelle génération, l’informatique, la programmation et le développement de logiciels, ainsi que les sciences biologiques et médicales est primordiale pour accroître les capacités scientifiques et techniques et stimuler les économies. « Les acteurs industriels et technologiques ont bien compris que le développement économique de l’Afrique est fortement lié à la mise en place d’un écosystème de recherche et d’innovation technologique dynamique. C’est la raison pour laquelle des startups à succès et des initiatives technologiques toutes adeptes de la stratégie de spécialisation intelligente (3S), se multiplient comme jamais auparavant sur le continent », argumente Pr Alain Kiyindou, Directeur régional de l’AUF Afrique centrale et Grands Lacs.