Elle vise a de rétablir l’équilibre financier de la branche vieillesse afin de garantir à la Cnss une efficacité dans l’accomplissement de ses missions régaliennes.
Face à la dégradation du régime de retraite au Gabon due à un déficit structurel, le Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) a organisé le 11 mars 2025 à Libreville, en collaboration avec le ministère des Affaires sociales, son ministère de tutelle, les partenaires sociaux et les représentants patronaux, une concertation sur la réforme de ce système. Il s’agissait en somme de trouver des solutions efficaces aux nombreuses difficultés rencontrées dans le secteur ces dernières années, en l’occurrence une hausse exponentielle des prestations de retraite par rapport aux recettes dédiées à celles-ci, une gouvernance perfectible, des textes législatifs obsolètes, ainsi que des chocs économiques majeurs tels que la crise de 2014 et la pandémie de Covid-19. D’ailleurs, des études actuarielles menées en 2006, 2013 et 2021 ont confirmé l’aggravation continue de la situation.
C’est donc pour y remédier que la Cnss a opté pour l’instauration de nouvelles réformes afin de rétablir l’équilibre financier de la branche vieillesse. «Pour garantir à la Cnss une efficacité dans l’accomplissement de ses missions régaliennes, un certain nombre de réformes sont envisageables, en priorité, la réforme paramétrique des régimes de base. Notamment le régime de retraite qui concentre l’essentiel des dépenses», a déclaré Olivier Rebienot Pellegrin, directeur général de cette entreprise étatique qui exerce des activités d’ordre économique et social.
L’on retient ainsi au final que trois principales recommandations ont été formulées au terme de la concertation. Il s’agit : d’une réforme institutionnelle de la Cnss dont le champ des activités couvre entre autres le recouvrement des cotisations sociales et paiement des prestations sociales ; la création d’une commission tripartite réunissant l’État, le patronat, les travailleurs et les retraités pour examiner la réforme paramétrique ; et enfin la mise à disposition des études actuarielles et des travaux internes liés à cette réforme.
