Pas moins de 2500 acteurs de la finance durable se sont retrouvés dans la ville du Cap en Afrique du Sud du 26 au 28 février dernier, dans le cadre de l’édition 2025 du Sommet Finance en commun.
Issus de 110 pays au total, les représentants de 536 banques publiques de développement dans le monde, d’ONG, de Gouvernements ainsi que des fondations philanthropiques, ont discuté en fin février dernier en Afrique du Sud, d’un nouveau cadre du financement du développement, notamment sur l’investissement solidaire et durable autour du thème : « Favoriser l’infrastructure et le financement pour une croissance juste et durable ».
Comme prévu, l’accès à l’énergie et la finance durable ont été au centre des discussions. A cet effet, deux tables rondes organisées dans le cadre de l’évènement ont abordé pour l’une, le sujet des déficits de financement critiques entre des institutions financières locales (IFL), des gouvernements nationaux et locaux, des services publics et des dirigeants du secteur privé, tandis que l’autre mettait en évidence les moyens de parvenir à un accès universel à l’énergie en Afrique, une région où l’on dénombre malheureusement 600 millions de personnes qui sont toujours dépourvues d’accès pas accès à l’électricité.
Concernant spécifiquement la question des déficits de financement critiques, les participants ont exploré des solutions aux contraintes de financement. Car comme l’a indiqué Nnenna Nwabufo, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), « les IFL sont le moteur de nos économies, car elles possèdent une compréhension unique des contextes, des besoins et des opportunités locaux. Elles sont essentielles pour mobiliser les capitaux nécessaires, favoriser l’entrepreneuriat local et mettre à l’échelle des projets énergétiques durables. » A côté, ils ont également partagé leurs meilleures pratiques, examiné les goulots d’étranglement en matière d’investissement, avant de discuter des mécanismes innovants de dérisquage pour les projets énergétiques.
Acteur important du développement en Afrique, la BAD a pleinement pris part aux travaux de cette édition 2025 du Sommet Finance en commun. Ainsi, au cours d’une session intitulée : « Mobilisation du secteur privé pour des infrastructures durables dans les économies émergentes », l’institution financière panafricaine a présenté, aux côtés des autres de banques multilatérales de développement, de banques publiques de développement et d’institutions du secteur privé, son approche fondée sur la chaîne de valeur pour le développement de projets d’infrastructure. « Nous avons réalisé qu’il nous fallait adopter une approche plus systématique, notamment pour essayer d’impliquer des acteurs du secteur privé dans le développement de projets », a indiqué Solomon Quaynor, vice-président de la BAD chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’industrialisation, qi animait la session. Les discussions entre intervenants ont été conclues par un appel fort à une intégration plus étroite entre les institutions de financement du développement.