L’amélioration du climat des affaires, l’apurement de la dette intérieure, et l’emploi jeune figurent dans l’agenda du nouveau patron des patrons dont la liste a été réélue avec 95,54% de suffrages exprimés.
«Pour faire gagner le Cameroun, faisons gagner l’entreprise ». Tel est le crédo de Célestin Tawamba réélu pour un second mandat à la tête du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) au terme du scrutin d’hier mercredi 16 décembre 2020. Sa liste seule en lice a obtenu 95,54% des suffrages exprimés. Par conséquent, il entend oeuvrer à rendre les entreprises plus fortes afin de booster l’économie nationale. Pour y arriver, il va falloir lever les différents obstacles aux investissements, mais aussi à la croissance. Pour l’actuel « patron des patrons », l’attractivité du pays doit être accrue, et les conditions d’un rebond réel de l’économie après la pandémie à Coronavirus (Covid-19) réunies. Des indiscrétions font état de ce que le président du Gicam souhaiterait la dissolution pure et simple du « Cameroon business forum » (CBF). L’argument présenté est qu’en une décennie d’existence, cette plateforme n’a pas véritablement rendu attractif l’environnement des affaires au Cameroun, ceci au regard du mauvais rang occupé par le pays dans les différents classements « Doing business » publié chaque année par la Banque mondiale.
L’apurement de la dette intérieure est l’autre champ de bataille de Célestin Tawamba. Selon le projet de loi de Finances 2021 récemment adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat au cours de la dernière session budgétaire, il ressort que l’Etat camerounais entendait procéder au remboursement du principal de la dette à long et moyen terme à l’intérieur à hauteur de 417 milliards de Fcfa en 2020 et de 354,7 milliards de Fcfa en 2021. L’article 46 dudit projet de loi de Finances qui traite des ressources et des charges de trésorerie qui concourent à la réalisation de l’équilibre financier indique clairement que sur les 1481,9 milliards de Fcfa représentant les besoins de financement et de trésorerie, la dette intérieure représente 287,8 milliards de Fcfa contre 72 milliards de Fcfa pour le remboursement des crédits TVA (Taxe sur la valeur ajoutée). Certains expliquent que sur les 354,7 milliards de Fcfa représentant le principal de la dette intérieure c’est-à-dire ce que l’Etat reconnaît, il n’entend solder que 287,8 milliards de Fcfa l’année prochaine. Toute chose qui crée un climat de méfiance entre les chefs d’entreprises et l’administration publique. Une situation à laquelle, le président réélu du Gicam entend y mettre un terme. Célestin Tawamba pense qu’un climat de confiance et de respect mutuel doit exister entre les deux parties pour une franche et saine collaboration.
La question de l’emploi, principalement celui des jeunes, préoccupe le Gicam. Cette préoccupation devrait figurer dans l’agenda social national selon lui. Car, désoeuvrés et sans repères, les jeunes sont des cibles faciles des « entrepreneurs de la haine et de la destruction » comme l’a indiqué le chef de l’Etat, Paul Biya lors de sa prestation de serment le 6 novembre 2018 à la suite de sa réélection à la magistrature suprême. Célestin Tawamba, cité par le quotidien « Cameroon tribune », reste convaincu que « l’entreprise est le passage obligé pour la sortie du Cameroun des crises, notamment en s’attaquant à toutes les pesanteurs qui brident les volontés et étouffent les énergies », explique-t-il.
