Dahlia Khalifa effectue une visite de travail du 31 mars au 4 avril 2025 à Douala et à Yaoundé.
La directrice régionale de la Société financière internationale (SFI) pour l’Afrique centrale et de l’Ouest Dahlia Khalifa, va effectuer une visite au Cameroun du 31 mars au 4 avril 2025. Au cours de son séjour, elle va rencontrer les responsables gouvernementaux, les leaders du secteur privé et des partenaires au développement. « Cette visite de haut niveau vise à renforcer les partenariats de la SFI, célébrer les étapes clés des projets, et réaffirmer l’engagement de la SFI envers la croissance menée par le secteur privé au Cameroun », indique la note d’information de la cellule de communication de cette institution financière internationale dont LFA a obtenu copie.
En marge des rencontres avec les différentes personnalités, la directrice régionale de la SFI pour l’Afrique centrale et de l’Ouest procédera également à la signature de plusieurs conventions, notamment avec Fermiers Agricoles, Afriland First Bank et l’Agence de promotion des petites et moyennes entreprises, sans oublier l’inauguration du bureau rénové de la SFI à Douala.
Mais le clou de cette visite sera probablement la mise en service du barrage hydroélectrique de Nachtigal où la SFI détient 20% des actifs du projet. Opérationnelle depuis l’année dernière avec la mise en service des sept groupes, cette infrastructure qui va produire 420 MW permettra d’augmenter de 30% les capacités installées dans le pays. Ce barrage, qui s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga, assurera environ le tiers des besoins du Cameroun en électricité.
Sur le plan technique, le projet de construction du barrage de Nachtigal comprend un barrage principal de 1 450 m d’une hauteur maximale de moins de 15 m, formant avec un barrage secondaire de 550 m, une retenue de 420 hectares. Il aura un canal d’environ 3 300 m de longueur, capable de faire transiter un débit de 980 m3 par seconde, de- puis la retenue jusqu’à la centrale hydroélectrique. Ce canal alimentera une centrale hydro- électrique dotée de sept turbines d’une puissance de 60 MW chacune, fonctionnant au fil de l’eau et éclusées aux heures de pointe. Il est aussi prévu la construction d’un poste de production et d’une ligne de transport d’énergie en 225 KV d’une longueur de 50 km, pour évacuer l’électricité produite jusqu’au poste d’arrivée de Nyom 2, à l’entrée nord de Yaoundé. Ce vaste projet, dont on vante le caractère propre et compétitif de son énergie, et qui aura des impacts environnementaux et sociétaux limités, s’étend sur 28 villages répartis dans les départements de la Haute-Sa- naga (arrondissement de Mbandjock); du Mbam-et-Kim (arrondissement de Ntui); de la Lékié (arrondissement d’Obala) ; de la Mefou-et-Afamba (arron- dissement de Soa) et du Mfoundi (arrondissement de Yaoundé 1er). Ces populations riveraines bénéficieront du volet « accès à l’énergie », qui leur per- mettra une meilleure desserte en électricité.
La SFI détient un portefeuille de projets d’un peu plus de 164 mil- liards de Fcfa au Cameroun. En plus d’accompagner des investissements du secteur privé, cette filiale de la Banque mondiale fournit également des services de conseil pour soutenir les efforts du gouvernement camerounais, en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires.