L’initiative approuvée le 20 mars dernier par la Banque africaine de développement, vise à renforcer les programmes d’alimentation scolaire dans les pays africains ciblés.
L’Afrique est désormais dotée d’un Fonds fiduciaire pour l’élimination de la faim chez les enfants d’âge scolaire. L’initiative approuvée le 20 mars dernier par la Banque africaine de développement (BAD), vise à renforcer les programmes d’alimentation scolaire dans les pays africains ciblés, en développant les initiatives existantes et en en créant de nouvelles afin que davantage d’enfants en Afrique aient accès à des repas nutritifs pendant qu’ils sont à l’école.
A sa création en septembre 2024, le fonds fiduciaire mis en place grâce aux efforts conjoints du Fonds africain de développement (FAD), le guichet de prêts à taux concessionnel du Groupe de la BAD, a été doté d’un financement de 50 millions de dollars américains, fruit d’un partenariat entre la Fondation du Fonds d’Investissement pour l’enfance et la BAD. La Fondation avait en outre indiqué qu’elle était pleinement disposée à verser 50 millions de dollars supplémentaires, une fois que la Banque aurait effectivement effectué sa contribution initiale.
De manière concrète, le Fonds fiduciaire pour l’élimination de la faim chez les enfants d’âge scolaire soutiendra notamment les activités contribuant directement aux initiatives d’alimentation scolaire, en assurant la fourniture d’aliments nutritifs aux enfants, tout en favorisant l’essor des petites et moyennes entreprises qui fournissent des prestations liées à ces programmes. L’initiative va également fournir une assistance technique essentielle aux gouvernements, les encourageant à donner la priorité aux programmes d’alimentation scolaire en tant que mécanisme vital pour renforcer le développement socioéconomique, assurer la rétention des élèves à l’école, améliorer les résultats de l’apprentissage et la protection sociale. Et d’après Dr. Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la BAD, chargée de l’Agriculture, du Développement humain et social, «le Fonds Esah s’emploiera à obtenir un engagement de cinq ans de la part des États ciblés, ce qui correspond à la durée standard de mise en œuvre des projets d’investissement de la Banque. La période de mise en œuvre est suffisamment longue pour établir une preuve solide du concept afin de garantir la poursuite de l’initiative au-delà de la période de financement initiale ».
Rappelons que bon nombre des plus 650 millions d’enfants que compte l’Afrique, font face au quotidien à de nombreux obstacles pour leur bien-être. Outre la pauvreté en effet, on peut citer l’accès difficile à l’éducation et aux soins de santé, le travail des enfants, l’épidémie du VIH/SIDA, les conflits et les mécanismes migratoires. Toutes choses qui constituent un frein au développement du continent.