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Finance climatique : Les recommandations des députés pour plus de fonds verts au Cameroun

Elles ont été prises le 3 Avril 2025 au cours d’un forum organisé par le Repar à l’hémicycle de Ngoa-Ekellé à Yaoundé.

D’après les résultats des recherches menées par le Fonds mondial pour la nature (WWF), le Cameroun et l’Afrique Centrale sont à la traîne dans la répartition des fonds climatiques internationaux. Malgré leurs atouts naturels ainsi que leurs efforts de conservation, de gestion durable des forêts et de lutte contre les changements climatiques consentis, le Bassin forestier du Congo n’a perçu que 40 millions de dollars US, soit seulement 4% seulement des ressources climatiques et environnementales sur la période allant de 2017 à 2023. Pendant ce temps, l’Amazonie en Amérique et le Bornéo Mékong en Asie ont bénéficié chacun de 1 milliard de dollars US au cours de la même période. Un véritable paradoxe quand on sait que sur les 4% de financements verts obtenus, 68% sont décaissés au titre de l’Aide au développement et 24% comme prêts aux Etats de la sous-région, indique le WWF. Comme si cela ne suffisait pas, les fonds ainsi prêtés sont gérés dans des pays prétendument bénéficiaires par les créanciers eux-mêmes pour le financement de leurs institutions environnementales logées en Afrique Centrale. Finalement, il ne reste que 8% de fonds résiduels à la disposition souveraine des 11 Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (Ceeac).

Les stratégies envisagées pour changer la donne

Face à cette inégale répartition des financements climatiques, les parlementaires camerounais ont pris un certain nombre de résolutions lors du forum du 3 Avril 2025 sur la problématique, organisé par le Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes de forêts de l’Afrique Centrale (Repar) dirigé par l’Hon Jean-Jacques Zam avec l’appui des partenaires multilatéraux. Au gouvernement camerounais, il est demandé d’intensifier les efforts devant permettre au pays de recevoir la juste rétribution internationale des sacrifices consentis dans la riposte mondiale face aux changements climatiques. Il doit aussi ériger la finance climatique en nouvelle source de devises internationales pour le Cameroun, tout en renforçant la coordination entre les sectorielles concernées dans le processus de mobilisation et de gestion des fonds climatiques. A cela s’ajoute le renforcement du monitoring de la mise en œuvre technique par sectorielle, du volet inconditionnel de la Contribution déterminée au niveau national (CDN) dans la perspective d’améliorer le statut du Cameroun devant les guichets climatiques. Par ailleurs, le ministère de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) et celui des Finances (Minfi) devront développer les capacités en matière de planification et de budgétisation de la mise en œuvre effective du volet inconditionnel de la CDN du Cameroun.

Des recommandations aux parlementaires

A l’endroit du parlement, il est demandé de donner au Repar le mandat d’inter agir au nom de la Représentation nationale auprès des différents acteurs concernés pour sa meilleure implication dans la conduite des dossiers relatifs à la finance climatique. Il est également question de renforcer les capacités des personnels administratifs du Sénat et de l’Assemblée Nationale en vue du suivi permanent au sein des deux chambres des dossiers se rapportant à la problématique du climat entre autres.

Aux bailleurs de fonds et partenaires au développement

Aux bailleurs de fonds et partenaires au développement, il est demandé la mutualisation des efforts en vue d’un meilleur accompagnement du Cameroun dans la lutte contre les changements climatiques en général et l’accès équitable aux financements climatiques en particulier. Aussi, ils doivent soutenir la mise en place d’un programme régional de formation des personnels administratifs des Parlements sur les divers aspects de la diplomatie environnementale, tout en apportant au Repar-Cameroun les appuis techniques et financiers nécessaires à la mise en œuvre d’un plan d’action des parlementaires du Cameroun sur la finance climatique.

A la Commission de la Ceeac et la Comifac

A la Commission de la Ceeac et à la Commission des forêts de l’Afrique Centrale (Comifac), les parlementaires demandent de continuer à militer au plan international en faveur d’une meilleure reconnaissance du Bassin du Congo comme principal poumon de l’humanité. Ils les encouragent à finaliser l’institutionnalisation d’un mécanisme communautaire de collecte et de répartition équitable de fonds climatiques internationaux au bénéfice des pays de l’Afrique Centrale. Ces deux institutions doivent également œuvrer pour l’émergence d’une diplomatie environnementale communautaire devant permettre aux Etats de la sous-région de mieux peser sur les processus décisionnels et optionnel relatif à la finance islamique.

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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