L’annonce a été faite le 2 avril dernier à Bangui par son gouverneur lors de la cérémonie officielle de lancement de la nouvelle « Type 2024 ».
Pour lutter efficacement contre la rareté des pièces de monnaie observée dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (Beac) entend procéder à une injection massive desdites pièces dans les économies de la sous-région. Lors de la cérémonie officielle de présentation de la nouvelle gamme de pièces de monnaie dénommée « Type 2024 » qui s’est tenue le 2 avril 2025 à Bangui, le gouverneur de la banque centrale a indiqué qu’elle va mettre en circulation 500 millions desdites d’ici le 31 décembre de l’année en cours. Montant qu’elle compte injecter dans le circuit chaque année jusqu’en 2030 selon Yvon Sana Bangui. L’objectif visé outre l’atteinte de 3 milliards de pièces à injecter d’ici 2030, est d’éradiquer les pénuries répétitives enregistrées. « L’objectif c’est de lutter contre la pénurie en augmentant la disponibilité de nos pièces pour faciliter les transactions commerciales au quotidien », a-t-il déclaré.
Une nouvelle plutôt bien accueillie par de nombreux usagers. En effet, la pénurie des pièces de monnaie fait actuellement grincer les dents à bon nombre d’agents économiques de la Cemac. Les transactions commerciales sont devenues de plus en plus difficiles. Des stations-services aux boulangeries, en passant par des pharmacies, marchés de vivres, etc, aucun secteur n’est à l’abri. Bon nombre de commerçants disent avoir vu leur chiffre d’affaires à la baisse.
Les solutions pour éradiquer le phénomène
Une situation causée par de pratiques pas très catholiques orchestrées par certains individus tapis dans l’ombre. Car, selon l’institut sous régional d’émission, les pièces de monnaie émises sont illégalement exportées après leur collecte dans des machines à sous et autres circuits informels. Ceci en raison de la valeur marchande élevée de leurs matières premières. Celles-ci sont généralement transformées en produits de luxe ou bijoux, etc. Raison pour laquelle, la Beac vient de lancer une nouvelle gamme pour pallier les insuffisances autrefois enregistrées. « Nous allons renforcer la sécurité au niveau des alliages des nouvelles pièces en utilisant les métaux qui ont des valeurs marchandes moins élevées par rapport aux précédentes pièces pour décourager les faussaires et les exportateurs illégaux de ces pièces », rassure le gouverneur de la banque centrale. Il est aussi question d’assurer pour ces nouvelles pièces, la résistance, la durabilité afin de maintenir le niveau satisfaisant de circulation monétaire. L’autre visée est la facilitation des transactions courante en introduisant la pièce de 200 Fcfa entre celle de 100 Fcfa et 500 Fcfa comme pièce de référence intermédiaire.
Bien avant, la Beac a permis quelques mois auparavant, aux supermarchés, grands magasins, boulangeries, pharmacies et aux propriétaires de commerce de procéder aux échanges de billets de banque contre des pièces de monnaie au niveau des guichets de ses différentes agences. Une nouvelle bien accueillie au sein de l’opinion.