Une convention y relative a été signée le 15 avril 2025 à Bangui en présence du chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra.
C’est un grand pas en avant dans la diversification économique de la République Centrafricaine (RCA). Afriland First Holding (AFH) et le groupe industriel indien Mahasakthi viennent de ficeler un investissement de 1,2 milliard de dollars, soit 800 milliards de Fcfa dans l’agrobusiness dans ce pays. La convention d’investissement y relative a été signée le 15 avril 2025 à Bangui, en présence du président de la République, Pr Faustin Archange Touadéra. Elle a été paraphée respectivement par M. Rajkumar, président du groupe Mahasakthi, Richard Filakota, ministre centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération internationale, Hervé Ndoba, son collègue des Finances et du Budget et Albert F. Bengala, PDG Scis Group.
Facilitateur actif entre le gouvernement centrafricain et le groupe industriel indien, Afriland First Holding a joué le rôle de premier plan dans ce processus. Elle a agi en amont dans l’étude et l’analyse des besoins de l’Etat centrafricain, des études de faisabilité et la recherche des investisseurs. « Nous nous sommes appuyés sur notre expérience internationale, notre renommée et surtout la crédibilité bâtie par le président d’Afriland First Group, Dr K Fokam depuis plus de 40 ans », a indiqué Dr Guy-Laurent Fondjo, président d’Afriland First Holding. Pour Richard Filakota, ministre centrafricain de l’Economie, du plan et de la coopération internationale, « cet événement est la marque du respect que la Centrafrique mérite désormais après avoir traversé des moments difficiles. Cela traduit l’attractivité de notre pays, l’intérêt que les investisseurs portent à l’endroit de notre pays et de nos énormes potentialités », s’est-il félicité. Poursuivant son propos, il a souligné que le pays regorge de plus de 5 millions d’hectares cultivables et est prêt à accueillir des investisseurs.
De son côté, le groupe Mahasakthi entend donner « la possibilité aux planteurs locaux de disposer de leurs propres champs et ainsi de cultiver eux aussi la canne à sucre et le manioc. De cette façon, nous garantissons que nous achèterons et transformerons ce qu’ils produiront. Nous le faisons en Inde. Nous le ferons en République centrafricaine », a-t-il promis.
Les clauses de la convention d’investissement
La convention sus évoquée porte sur la culture et la transformation de la canne à sucre et du manioc, et de leurs dérivés. 1 milliard de dollars US des 1,2 milliard globaux sont destinés à la canne à sucre et 200 millions de dollars pour le manioc. Des espaces arables adaptés à ces cultures ont d’ores et déjà été identifiés, de même que les espaces devant abriter les usines de transformation et les centrales électriques. Selon les termes de la convention, la culture du manioc s’étendra sur une surface de 10.000 hectares. Quant à la culture de la canne à sucre, elle se fera sur une étendue de 20.000 hectares. Dans les deux cas, la moitié de la surface prévue sera directement exploitée par le groupe industriel Mahasakthi et le reste attribué aux planteurs locaux volontaires, à raison de 5 hectares minimum par planteur.
Les retombées économiques du projet
Le rendement à l’hectare est de 113 tonnes. L’usine que projette de construire le groupe industriel indien, a une capacité de transformation journalière de 9.000 tonnes de canne à sucre. Il est attendu une production annuelle de 162.000 tonnes de sucre et 66,2 millions de litres d’éthanol par an. Cela pourrait booster les exportations de la RCA. Car, en effet, une partie du sucre sorti d’usine sera consommée localement et l’autre exportée pour faire entrer les devises, réduisant ainsi le déficit de la balance commerciale. Le projet va générer au moins 3000 entrepreneurs locaux qui emploieront des ouvriers agricoles dans leurs plantations respectives. En tout, c’est plus de 100.000 emplois directs qui seront générés dans les plantations du Groupe Mahasakthi, celles des planteurs locaux, au sein des usines de transformation et enfin au sein des deux centrales de production de l’énergie électrique. Les deux centrales électriques produiront une énergie électrique d’une puissance cumulée de 70 MW. Par ailleurs, il est projeté la création d’une microbanque de développement appartenant aux acteurs de l’écosystème. Les planteurs qui exploiteront les 10.000 hectares seront insérés dans l’écosystème financier bâti autour du complexe agro industriel. A cet écosystème ainsi bâti sera greffée une microbanque de développement qui est la propriété des acteurs de l’écosystème.