C’est ce qui ressort de l’étude menée par Afrobarometer et dont les résultats ont été publiés le 22 avril dernier à l’occasion de la Journée de la Terre.
Il est établit que la hausse des températures bouleverse les conditions climatiques et perturbe l’équilibre naturel habituel dans le monde. Cette situation à l’origine des changements climatiques, présente de nombreux risques tant pour les êtres humains que pour toutes les autres formes de vie sur Terre, avec des conséquences avérées sur la santé des populations. Cette situation touche particulièrement l’Afrique qui au cours des 60 dernières années, s’est malheureusement réchauffée plus rapidement que le reste du monde, selon l’Organisation mondiale de météorologie. Ce qui a alors entrainé des vagues de chaleur mortelles, de fortes pluies, des inondations, des cyclones tropicaux et des sécheresses prolongées, entre autres.
Face à ce phénomène, Afrobarometer (AB), un réseau de recherche panafricain déterminé à amplifier les voix des Africains ordinaires et à former la prochaine génération de chercheurs africains, a mené une enquête dont les résultats ont été publiés le 22 avril dernier à l’occasion de la Journée de la Terre. De prime à bord, il en ressort que la plupart des Africains qui sont au courant des changements climatiques, soit en moyenne les trois cinquièmes de la population dans 28 pays où l’étude a été menée, reconnaissent que ce fléau aggrave leur vie.
En somme, environ deux tiers (65%) d’Africains interrogés dans le cadre de cette enquête pensent que la principale cause des changements climatiques est l’activité humaine, tandis que 20% estiment qu’il est causé par des processus naturels, alors que 11% pensent que l’activité humaine et les processus naturels ont tous deux provoqué les changements climatiques. Par ailleurs, près de la moitié (46%) des personnes interrogées estiment que les populations, les entreprises et les gouvernements d’autres régions du monde sont les principaux responsables des changements climatiques, mais une proportion similaire (44%) de répondants attribuent cette responsabilité principalement aux populations, aux entreprises et aux gouvernements de leur propre pays.
Et pour remédier à ces changements climatiques, les personnes interrogées ont lancé un appel aux gouvernements et aux pays riches afin qu’ils prennent l’initiative de limiter les changements climatique et de réduire leurs impacts. « En réponse à l’évolution des conditions climatiques et à la dégradation de l’environnement, la majorité des Africains sont favorables aux investissements dans des infrastructures résilientes aux changements climatiques, à la pression exercée sur les pays riches pour qu’ils fournissent davantage d’aide climatique et à davantage d’investissements dans l’énergie éolienne et solaire », indique encore Afrobarometer.