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Culture de crédit : L’urgence de mettre l’accent sur l’information et la sécurisation

Pour les professionnels du secteur, une culture de crédit bien établie permet aux entrepreneurs d’accéder aux financements nécessaires afin de démarrer et développer leurs entreprises.

L’Afrique subsaharienne accuse encore un important retard par rapport aux autres régions en développement en termes de volume de crédit au secteur privé. Cet argument est  soutenu par  Emilio Sacerdoti. Dans la revue Secteur privé et développement sur le financement des PME en Afrique subsaharienne, l’économiste, indique qu’il est important de faire des progrès dans des domaines tels que la circulation de l’information, la pertinence de l’offre produit des banques ou la sécurisation des crédits.

En effet, de plus en plus d’institutions financières en Afrique subsaharienne mettent l’accent sur la sensibilisation et l’éducation financière. C’est le cas de Sofina, établissement de microfinance de deuxième catégorie,  qui à travers son concept « Sofi Educ-FI », a récemment lancé un échange avec ses abonnés sur sa plateforme Facebook sur le thème : «  Pourquoi développer la culture de crédit ? ».

Le ratio du crédit au secteur privé par rapport au PIB est un indicateur clé utilisé pour évaluer le degré de développement du secteur financier d’un pays. Dans le cas des pays d’Afrique centrale, ces ratios peuvent varier considérablement en fonction de divers facteurs, tels que le niveau de développement économique, l’infrastructure financière et la réglementation.

Au Cameroun, le ratio du crédit au secteur privé par rapport au PIB a été relativement modeste, oscillant entre 20% et 30% ces dernières années. Cela reflète à la fois les défis économiques et la structuration du secteur financier.

En République démocratique du Congo (RDC), ce ratio est souvent très bas, inférieur à 10%, en raison de l’insuffisance des infrastructures financières et des problèmes d’accès au crédit, malgré un potentiel économique important. Dans ce pays, les chiffres varient, mais le ratio peut également se situer autour de 15%-20% du PIB. Les défis économiques, y compris la dépendance aux exportations de matières premières, influencent ce ratio.

Au Gabon, le ratio du crédit au secteur privé est généralement plus élevé comparé à d’autres pays de la région, mais reste souvent en dessous de 30% du PIB, en raison d’une petite taille d’économie diversifiée. En République Centrafrique, l’on note un des ratios les plus faibles, souvent inférieur à 10%, en raison de l’instabilité politique et des défis économiques significatifs. Même signe du côté du Tchad où lees ratios varient également, mais restent généralement faibles, souvent en dessous de 20% du PIB, limités par des facteurs structurels et économiques.

Développer la culture du crédit est donc une nécessité. Pour les professionnels du secteur, une culture de crédit bien établie permet aux entrepreneurs d’accéder aux financements nécessaires pour démarrer et développer leurs entreprises. Cela favorise la création d’emplois et la croissance économique.

De plus, un accès facilité au crédit permet aux particuliers et aux entreprises d’acquérir des biens et des services (comme des équipements, des technologies ou des formations), ce qui améliore leur productivité et leur qualité de vie. « Une culture du crédit solide peut renforcer la confiance des citoyens et des entreprises dans le système bancaire. Cela peut encourager plus de personnes à participer au système financier formel », soutient Louis Banga Ntolo, Directeur général de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac).

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LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

6871,7 milliards de F CFA
C’est l’encours des titres publics franchit en juin 2024 dans la Cemac, selon la Beac.

1 500 milliards de F CFA
C’est l’encours de dépôt enregistré par Afriland First Bank en 2023, selon la banque.

832 milliards de F CFA
C’est le total bilan de CCA Bank à fin septembre 2024, selon le président du conseil d’administration de la banque.

321 milliards de F CFA
C’est le montant des recettes non-fiscales collectées par le Cameroun en 2023, selon le ministère des Finances.

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