Selon la FAO, cette situation appelle à des actions urgentes pour changer la donne actuelle.
Selon la FAO, près de 40% des enfants de moins de cinq ans en Afrique centrale souffrent de malnutrition chronique. En outre, 60% de la population de cette sous-région vit sous le seuil de pauvreté. Des statistiques qui soulignent l’urgence de mettre en œuvre des solutions efficaces et concertées. La formation de Brazzaville a offert aux participants l’opportunité de renforcer leurs connaissances sur plusieurs thématiques essentielles, notamment la concrétisation du droit humain à l’alimentation, tel qu’inscrit dans des textes fondamentaux comme la Déclaration universelle des droits de l’homme. De plus, elle a mis en lumière l’importance de l’agriculture sensible à la nutrition en tant que levier de transformation, en intégrant des approches novatrices comme la valorisation des cultures locales riches en nutriments. Enfin, elle a souligné le rôle primordial des parlementaires dans la conception de politiques agricoles et nutritionnelles inclusives.
Le droit à l’alimentation : un droit pour tous
Les gouvernements et les parties prenantes sont donc appelés à agir pour transformer les systèmes alimentaires par le prisme du droit à l’alimentation qui est un droit humain. De ce point de vue, nourrir les populations implique d’agir sur l’ensemble des étapes, de la production à la consommation, en intégrant les relations humaines, institutionnelles et environnementales, et en veillant à leurs effets sur la santé et la nutrition. Pour y parvenir, il est essentiel de transformer et d’améliorer les institutions, les infrastructures, les règlements et les marchés qui structurent les systèmes alimentaires. Les ressources investies doivent également être optimisées pour rendre ces systèmes plus équitables et durables. Ces transformations doivent bénéficier aussi bien aux travailleurs qui tirent leurs moyens d’existence de ces systèmes, qu’aux consommateurs, qui achètent les aliments. L’objectif est aussi d’accompagner les pays membres à mieux comprendre les principes de l’agriculture sensible à la nutrition. Cela implique une meilleure organisation des États et des parties prenantes pour formuler des politiques d’intervention dans le cadre du Réseau des Alliances parlementaires d’Afrique centrale pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (Rapacsan).
Un pas vers le sommet parlementaire mondial de 2026
Pour le Dr Athman Mravili, Coordonnateur sous régional de la FAO pour l’Afrique centrale, « la complexité des défis appelle une réponse coordonnée, multisectorielle, inclusive ». Selon lui, il faut donc renforcer les capacités, mobiliser les acteurs, créer des synergies, d’où l’ambition de la FAO « de créer une plateforme d’échange entre les parlementaires, les techniciens, les chercheurs, la société civile et les partenaires, pour bâtir des politiques agricoles et nutritionnelles plus cohérentes, plus efficaces, et surtout plus justes », a-t-il poursuivi. Cet événement marque ainsi, une étape déterminante pour consolider les alliances parlementaires et intensifier les efforts en faveur de systèmes alimentaires durables et équitables en Afrique centrale. Il s’inscrit également comme une étape cruciale dans les préparatifs du troisième sommet parlementaire mondial contre la faim et la malnutrition prévu en 2026.