C’était au cours du tout premier Conseil des ministres post-transition tenu le 8 mai dernier à Libreville.
Moins d’une semaine après sa prestation de serment, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a présidé le 8 mai dernier, son tout premier Conseil des ministres, inaugurant ainsi l’ère de la 5ème République avec la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Alexandre Barro Chambrier, qui occupe en effet le poste de vice-président du gouvernement nouvellement créé, en remplacement de celui de Premier ministre.
Ainsi, après avoir rappelé que ce gouvernement porte l’espoir d’un nouveau pacte entre l’État et la Nation, dans le cadre d’une 5ème République résolument tournée vers les résultats, la restauration de la confiance publique et la refondation de l’action de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, en sa double qualité désormais de Chef de l’État et de Chef du gouvernement, a présenté les fondements méthodologiques du travail gouvernemental, définis dans une circulaire présidentielle structurante, qui s’impose désormais comme le cadre de référence de la gouvernance. A cet effet, le dirigeant gabonais a indiqué que « la Ve République sera celle de l’accès universel à l’eau potable et à l’électricité, d’un système de santé souverain et performant, de la création d’un pôle numérique national, de la finalisation du réseau routier interconnecté, de la généralisation de l’accès au logement et à la propriété foncière, du soutien à l’entrepreneuriat national et à la création de champions nationaux, de l’accélération de la décentralisation et d’une réforme ambitieuse des finances publiques, articulée autour de la maîtrise des dépenses, de la diversification des recettes, et d’une meilleure allocation des ressources », peut-on lire dans le communiqué final de la rencontre.
Les sept axes directeurs de l’action collective du gouvernement
Toujours au cours de ce conseil des ministres, le président gabonais a décliné les sept axes directeurs autour desquels s’organisera l’action collective du Gouvernement. Il s’agit de : l’efficacité, la célérité et le professionnalisme, appuyée sur une solidarité gouvernementale renforcée ; l’éthique comme socle d’exemplarité, exigeant intégrité, responsabilité, transparence et loyauté de la part de chaque ministre ; une architecture exécutive rationnelle, articulée autour de la Présidence, du Vice-président du Gouvernement, et du Secrétariat général de la Présidence et départements ministériels ; une organisation standardisée des ministères, organes d’exécution des politiques publiques, reposant sur un modèle fonctionnel et opérationnel ; un fonctionnement cohérent des instances gouvernementales, notamment le conseil interministériel et le Conseil des ministres ; une culture de la redevabilité et du suivi de l’action publique, avec des tableaux de bord, des rapports mensuels et des séminaires trimestriels d’évaluation ; des procédures strictes en matière de nomination, encadrées par des règles précises et un formalisme rigoureux ; la discipline, la méthode et l’exemplarité, comme exigences transversales dans la conduite de l’action publique.
Dans la même veine, le président Oligui Nguema a décliné la feuille de route du Gouvernement, articulée autour de six piliers stratégiques issus de son projet de société, lui-même structuré en quinze engagements prioritaires pour le septennat. « Chaque ministère est tenu de transmettre à la Présidence de la République, dans un délai impératif d’un mois, un état des lieux structuré et exhaustif, incluant les projets en cours, les projets à venir, ainsi que les propositions de politiques publiques nouvelles. Cette cartographie stratégique, consolidée par le Ministère de la Planification, en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances, servira de socle à l’élaboration d’un portefeuille national de projets, destiné à guider l’action sectorielle et à assurer une cohérence globale des interventions publiques », apprend-on encore.