Lancé le 7 mai 2025 par Afreximbank, à travers son Fonds de développement des exportations en Afrique, il permettra de manière concrète de révolutionner l’industrie cinématographique et créative sur le continent.
Promouvoir la production et de la distribution mondiale de films et de séries télévisées de haute qualité, de manière à amplifier l’influence culturelle de l’Afrique mondiale à travers le monde. Tel est l’objectif visé par la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank), à travers le lancement le 7 mai dernier du Fonds africain pour le film (le « Fonds ») d’un montant d’un milliard de dollars US (583,05 milliards de Fcfa) dans le cadre de son programme Creative Africa Nexus (Canex).
Ce fonds de capital-investissement pour le cinéma africain mis en place par la banque à travers son Fonds de développement des exportations en Afrique (Feda), sa branche d’investissement dans le domaine du développement, permettra de manière concrète de révolutionner l’industrie cinématographique et créative de l’Afrique en soutenant la production et la distribution de films en Afrique et en permettant aux cinéastes africains de créer un contenu attrayant à l’échelle mondiale. « Ce Fonds aidera à libérer tout le potentiel de l’économie créative africaine en donnant aux conteurs africains la plateforme, les ressources et la visibilité qu’ils méritent. Cela reflète notre conviction que la culture n’est pas seulement une puissance douce, mais un atout stratégique pour la croissance économique, l’autonomisation des jeunes et l’intégration régionale », a précisé la Vice-présidente exécutive d’Afreximbank, en charge de la Banque du commerce intra-africain et de développement des exportations, Kanayo Awani.
La mise en place de ce fonds représente donc une grande bouffée d’oxygène pour les acteurs du cinéma africain en particulier et de l’industrie cinématographique du continent en général. Car, de l’avis de plusieurs experts, ce secteur encore négligé, est présentée comme l’une des voies à même de stimuler le développement économique de l’Afrique. « On estime que les secteurs du cinéma et de l’audiovisuel représentent 5 milliards de dollars de revenus en Afrique et emploient 5 millions de personnes. Selon un rapport sorti en 2021, le cinéma africain pourrait créer plus de 20 millions d’emplois et contribuer à hauteur de 20 milliards de dollars. C’est dire son potentiel… », a reconnu Aminata Diop Johnson, initiatrice du Pavillon africain en marge du Festival international du film de Cannes, dans une interview accordée au journal français Le Point.
Sauf que ce potentiel reste sous exploité du fait des nombreux obstacles qui vont du déficit de financement au faible accès limité aux installations et équipements de production, en passant par une pénurie de ressources de post-production avancées et un manque d’infrastructures d’exploitation suffisantes, sans oublier l’accès limité aux platesformes numériques. Et donc pour surmonter tous ces défis et bien d’autres, le Fonds d’Afreximbank jouera un rôle de catalyseur pour attirer et diriger des capitaux patients cruciaux vers l’industrie de la production cinématographique et télévisuelle en Afrique, en mobilisant des ressources qui devraient permettre aux cinéastes et aux conteurs de produire un contenu de classe mondiale qui résonne à l’échelle internationale.
