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18 milliards de Fcfa pour la restructuration des entreprises publiques

La mise en application de cette disposition de la loi finances 2021 a été examinée au cours d’une rencontre le gouvernement et les entreprises.

Alors que le tissu des Petites et moyennes entreprises (PME) gabonaises est durement touché, non pas par la crise sanitaire directement mais par les mesures « coercitives » du gouvernement, celui-ci semble laissé pour compte par l’exécutif. Et pour cause, avec seulement 35,5 millions de Fcfa décaissés en 2020, ce tissu de PME est abandonné à lui-même contrairement aux entreprises publiques, qui elles, devraient bénéficier des largesses de l’exécutif avec près de 19 milliards de Fcfa prévus dans la loi de finances 2021. De la société gabonaise de transport (Sogatra) à Pizolub, en passant par la Société gabonaise de raffinage (Sogatra), ou encore Gabon Oil Company (GOC), les entreprises publiques gabonaises affichent un état de forme pour le moins déplorable. Il faut dire qu’entre malversations et détournements comme en témoignent les coups de filets liés aux opérations « Mamba » et « Scorpion », ces entreprises ressemblent bien plus à des gouffres à sous, qu’à des sociétés dynamiques. Néanmoins, en dépit de ces performances qui laissent fortement dubitatives, ces entreprises devraient continuer de bénéficier des largesses de l’exécutif. En effet, comme le révèle la loi de finances 2021, l’exécutif gabonais entend injecter pas moins de 18,065 milliards de Fcfa en « coûts sociaux » pour leur « restructuration ». Une somme inopportune selon certains observateurs, au regard du contexte et de la nécessité d’aider les PME. En plein marasme, non pas du fait de la crise sanitaire directement mais plutôt du fait des mesures « coercitives » du gouvernement, celles-ci n’ont pour l’heure bénéficié que de 35,5 millions de Fcfa, parce-que jugées « informelles » par un exécutif qui peine pourtant à les formaliser. Une somme pour le moins ridicule, quand on sait leur apport aussi bien en termes d’emplois que de création de valeur. Abandonnées à elles-mêmes parce que ne « répondant pas aux critères d’éligibilité » comme l’a rappelé récemment la ministre de l’Economie Nicole Janine Roboty, ces PME voient donc des entités publiques quasiment à l’agonie, bénéficier de cette aide, qui leur aurait sans nul doute permis d’amortir le choc de la Covid-19 et de prospérer.

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