Des pères et des mères d’enfants assis à même le sol à l’entrée principale de
l’université de Yaoundé 2 à Soa, sous le regard attristé des étudiants et autres passants. C’est l’image déconcertante offerte le 5 janvier dernier par une centaine d’agents de sécurité employés par cette institution universitaire. En effet, après avoir mis à exécution la veille leur menace de grève pour protester contre leurs conditions de travail difficiles, notamment des salaires jugés minables et irréguliers et l’absence d’affiliation à la Cnps, ces membres de la « Police campus » qui avaient posé des barricades puis perturber le déroulement des cours le 4 janvier, ont été mis à la porte par le staff dirigeant de l’université, selon les informations relayées par plusieurs médias. « Même les tenues que nous portons c’est nous qui les avons cousu, l’administration ne fait rien pour nous pourtant nous nous plaignons depuis très longtemps », a laissé entendre l’un d’eux. C’est donc dans le but de réclamer leurs droits et dénoncer leurs licenciements abusifs qu’ils ont entrepris de faire un sit-in. A noter que certains totalisaient déjà pas moins de dix ans de services à ce poste. Pour tenter de désamorcer la situation, le recteur de l’université Adolphe Minkoa She, a été contraint d’ouvrir des discussions. Mais la réintégration de seulement 27 d’entre eux n’est pas pour calmer les ardeurs.