La World Dream Investment entend faire profiter à leurs producteurs d’une manne financière d’environ 6500 milliards de Fcfa.
Poser les bases d’un cadre stratégique où la finance devient un moteur de croissance et de résilience pour les matières premières, ressources stratégiques africaines. Tel a été l’objectif de la rencontre organisée par Dreampower, Brains TS et Eden Africa, le 15 mai 2025 à Yaoundé. Ont pris part outre le Conseiller technique numéro 2 du ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader) et du représentant du ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee), des entreprises industrielles, des fournisseurs d’électricité, les institutions en charge de l’énergie, des mines, de l’agriculture, hydrocarbures, les banques, ainsi que des fonds d’investissement public et privé. Il a été question de mettre l’accent sur la convergence entre matières premières, instruments financiers et stratégies d’import-substitution.
C’était l’occasion pour la World Dream Investment (WDI) de présenter aux producteurs, des canaux complémentaires aux banques. « Cette conférence a permis aux promoteurs des matières premières de découvrir de nouvelles possibilités en l’occurrence financières, dans l’optique de mieux capitaliser leurs potentiels », a déclaré Abraham Ngosso, son président. World Dream Investment (WDI) est un vaste programme d’investissement d’environ 6500 milliards de Fcfa comprenant deux volets principaux à savoir le projet « Ndollè City » et des projets connexes. Il bénéficie d’un droit de tirage exclusif accordé par le chef de l’Etat, Paul Biya. Les fonds ont d’ores et déjà été identifiés au niveau de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), indique-t-on. « Dans le cadre du projet World Dream Investment, le chef de l’Etat a donné son accord pour la mobilisation de 10,7 milliards de dollars, soit environ 6500 milliards de Fcfa, afin que les promoteurs des matières premières puissent bénéficier de cette manne financière », a-t-il détaillé.
Les autres mécanismes de financement alternatifs existants
Alain Fonin, Directeur associé d’Agribusiness Investment Management quant à lui, oriente les producteurs vers les fonds carbones. Selon lui, il est primordial d’aligner les pratiques culturales au niveau de l’agriculture sur des standards permettant d’être éligibles à des fonds carbones. Pour ce faire, il prône le développement des technologies d’économie circulaire et de protection de l’environnement, lesquelles devraient permettre d’inscrire le Cameroun dans le concert des pays qui arrivent à capter les fonds carbones.
D’autres mécanismes de financement de l’agriculture existent au Cameroun. Ils sont contenus dans des programmes comme le Projet de développement des chaînes de valeur agricole, financé par la Banque africaine de développement (BAD) et l’État. A cela s’ajoutent des initiatives à l’instar de la Stratégie de finance inclusive (Snfi) visant à renforcer le financement des acteurs agricoles via des allocations financières spécifiques pour booster la production alimentaire. D’autres mécanismes comme le crowdfunding, la blockchain et bien d’autres sont également mis à contribution.