L’investissement qui sera réalisé grâce à la facilitation d’Afriland First Holding, va générer 62.000 emplois pour le volet canne à sucre et 30.200 postes en ce qui concerne le manioc.
La filiale d’Afriland First Group fondé il y a plus de 40 ans par l’homme d’affaires camerounais Paul Fokam Kammogne, Afriland First Holding (AFH) qui a son siège à Lomé au Togo, a joué un rôle majeur en tant que facilitateur actif entre le gouvernement centrafricain et le groupe indien Mahasakthi pour l’aboutissement de la convention d’1,2 milliards de dollars US, soit 800 milliards de Fcfa signée le 15 avril 2025 à Bangui. « Dans ce processus AFH a agi en amont : étude et analyse des besoins de l’Etat centrafricain ; études de faisabilité, recherche des investisseurs… », informe cette entité dans le communiqué de presse rendu public à cet effet.
Outre la culture de la canne à sucre et du manioc en République centrafricaine (RCA), cet investissement aux retombées économiques avérées, vise également la transformation de ces deux aliments ainsi que de leurs dérivés. Pour ce qui est du manioc, considéré comme l’aliment le plus consommé du pays, cette composante du projet va bénéficier d’un investissement de 200 millions de dollars US. Sa culture se fera sur une surface agraire de 10.000 hectares dont 5000 pour la production agro-industrielle du Groupe Mahasakthi et 5000 allouées aux planteurs locaux qui devront exploiter un minimum de 5 hectares chacun. D’ailleurs, ces derniers seront insérés dans l’écosystème financier bâti autour du complexe agroindustriel. « A cet écosystème ainsi bâti sera greffée une micro banque de développement qui est la propriété des acteurs de l’écosystème », apprend-on. Ainsi, outre l’amidon qui est l’un de ses principaux produits dérivés, « avec la hausse exponentielle de la production, le manioc peut servir de produit de base à la fabrication du pain. Il alimentera aussi une inten se activité d’exportation, consti tuant ainsi une importante source de devises », précise AFH.
Rappelons que la composante alimentaire vise une production journalière de 100.000 kg de manioc orientés vers la consommation. Tandis que la compo sante énergétique du même projet qui va occuper une surface de 25 hectares, vise à transformer quotidiennement 400.000 kg de manioc en énergie électrique, notamment pour une capacité de production électrique de 10 MW grâce à la centrale électrique qui y sera construite.
En matière de création d’emplois, la culture et la transformation du manioc va générer 5000 emplois directs dans la grande plantation gérée par Mahasakthi Group, 25.000 emplois directs pour les petits planteurs locaux 200 emplois directs au sein de la centrale électrique La plus grosse part de cet investissement consenti par Mahasakthi group, soit 1 mil liard de dollars US, est destinée au projet de culture de la canne à sucre en RCA. Etalé sur une surface agraire de 20.000 hectares dont 10.000 pour la production agro-industrielle par l’entreprise indienne et 10.000 allouées aux planteurs locaux, pour un rendement escompté à l’hectare de 113 tonnes, il devrait générer à termes 10.000 emplois directs dans la grande plantation gérée par le groupe Mahasakthi, 50.000 emplois directs pour les petits planteurs locaux et 500 emplois directs créés au sein de la centrale électrique.
En effet, comme pour le manioc, le projet de culture et de transformation de la canne à sucre sera doté d’une centrale électrique d’une puissance de 60 MW pour assurer le fonctionnement de l’usine d’une capacité de transformation journalière de 9.000 tonnes de canne à sucre. A terme, les promoteurs espèrent une production de 162.000 tonnes de sucre par an 66,2 millions de litres d’éthanol par an, avec 1500 emplois directs qui seront créés au sein de l’usine. « Les planteurs qui exploiteront les 10.000 hectares seront insérés dans l’écosystème financier bâti autour du complexe agroindustriel. A cet écosystème ainsi bâti sera greffée une micro banque de développement qui est la propriété des acteurs de l’écosystème », précise encore AFH.
