Cette rencontre organisée par la direction de la stabilité financière, des activités bancaires et du financement de l’économie de la Banque centrale s’ouvre ce jour dans la capitale économique camerounaise.
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) lance ce jour CréditInfo, premier Bureau d’information sur le crédit (BIC) dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). A cet effet, elle va réunir les acteurs du secteur bancaire dont les responsables des Établissements de microfinance (EMF) à Douala du 2 au 3 juin 2025. L’objectif étant d’informer les EMF sur le rôle de ce nouveau bureau.
D’après les professionnels du secteur, un bureau d’information sur le crédit dans une Banque centrale est une entité responsable de la collecte, de l’analyse et de la diffusion d’informations sur la situation de crédit des emprunteurs, qu’il s’agisse d’individus ou d’entreprises. Ce bureau joue un rôle crucial dans le système financier en aidant à évaluer la solvabilité des demandeurs de crédit, ce qui permet aux banques et autres institutions financières de prendre des décisions éclairées concernant l’octroi de prêts.
Les principales fonctions d’un bureau d’information sur le crédit peuvent inclure la collecte de données, qui consiste à rassembler des informations sur les emprunteurs, y compris leur historique de crédit, les montants dus, et les paiements effectués. Mais aussi l’évaluation du crédit qui utiliser les données collectées pour établir des scores de crédit ou des rapports qui synthétisent la situation financière de l’emprunteur. A cela s’ajoute la transmission d’informations pour fournir aux institutions financières des rapports de crédit lorsqu’elles demandent des informations sur un emprunteur potentiel, ainsi que l’amélioration de la transparence et la surveillance du système financier. Il s’agira sur ce dernier point d’aider la Banque centrale à surveiller le système financier dans son ensemble, en détectant des tendances ou des risques potentiels liés au crédit. « Nous n’avons pas encore beaucoup d’informations sur ce bureau, mais au cours de l’atelier prévu la semaine prochaine, nous en serons informés davantage », se rassure un responsable d’un EMF.
Notons que la Beac, à travers la Commission bancaire de l’Afrique Centrale (Cobac), met en place des normes prudentielles pour les EMF afin de garantir leur stabilité financière et d’assurer la protection des clients. Ces normes concernent notamment la solvabilité, la liquidité, la gestion des risques et la transformation des ressources. Elles sont complétées par des règles spécifiques relatives à la gestion des EMF, notamment celles concernant les réseaux d’EMF. Dans son rôle, la Beac soutient le développement d’un écosystème financier dynamique en favorisant la diversification des produits et services offerts par les EMF. Elle encourage notamment le développement de solutions de financement innovantes, telles que les prêts numériques ou les garanties mutualisées.
