C’est à la faveur de la deuxième session du Comité interministériel d’examen des programmes qui se tient du 26 mai au 9 juin 2025 à Yaoundé.
Après sa réorganisation en 2021, le Comité interministériel d’examen des programmes (Ciep) tient depuis le 26 mai 2025, sa deuxième session sous la présidence du ministre des Finances, Louis Paul Motaze. Une session ouverte en présence d’une bonne brochette des membres du gouvernement, notamment le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative, Joseph-le, la ministre déléguée à la présidence de la république chargée du contrôle supérieur de l’Etat, Rose Mbah Acha, la ministre de la Promotion de femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoa, et le ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Helé Pierre.
Comme l’a souligné le ministre des Finances, cette session permettra d’évaluer la performance des programmes budgétaires au titre du triennat 2022-2025 d’une part, et de proposer à la validation du Premier ministre, Chef du gouvernement, les nouveaux cadres de performance des administrations pour les trois prochaines années d’autre part. Il d’agira donc « d’aboutir à des résultats concrets et mesurables dont le plus prégnant est la cartographie des cadres de mesure de la performance des administrations pour la période 2026-2028, à soumettre à l’approbation du Premier ministre, Chef du gouvernement », a expliqué Louis Paul Motaze. Et ce dernier de marteler encore : « J’attends que cette session 2025 soit l’occasion d’élever le niveau d’exigence dans l’évaluation de la performance dans les départements ministériels en vous basant, entre autres, sur les constats rigoureux établis dans le rapport général d’évaluation des programmes ».
Il convient de rappeler que dans sa réorganisation, le Ciep a enregistré plusieurs innovations, La première nouveauté concerne l’évaluation de la performance et des programmes pour le compte du gouvernement. Il s’agit notamment de s’assurer du respect des dispositifs de contrôle interne et de contrôle de gestion, et s’assurer de la fiabilité des systèmes statistiques de collecte de l’information budgétaire nécessaires au suivi de la performance des programmes. Bien plus, au niveau de la composition des membres, on note l’introduction des nouveaux profils en lien avec les métiers de l’évaluation, des finances publiques, de l’organisation administrative ou des statiques. L’autre innovation concerne la périodicité des tenues du Ciep. Il est question désormais que le Comité se tienne tous les trois ans. Sur le plan technique, il est désormais exigé au Secrétariat technique de produire le rapport sur la base des échanges et des discussions.
Lancés en 2012, les travaux du Ciep ont déjà permis d’arrêter la cartographie des programmes inscrits dans les Lois de finances des exercices 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2022, 2023, 2024 et 2025. Cette instance a également permis de favoriser la pratique du contrôle de gestion dans la gestion des administrations sans base juridique solide, toute chose qui pas n’était dans sa tradition administrative assez conservatrice.
