Selon le communiqué du Conseil des ministres du 30 mai dernier, l’initiative du président Brice Clotaire Oligui Nguema vise à booster les secteurs clés de l’économie nationale.
Dans quelques semaines, le Gabon entend se doter des moyens financiers nécessaires pour soutenir des secteurs clés de l’économie qui touchent directement à la vie des populations. Il s’agit de l’énergie, le logement, les infrastructures, la pêche et l’agriculture. A cet effet, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a instruit la création de cinq fonds stratégiques sous la coordination du ministre en charge de l’Economie et des Finances.
Ainsi, le Fonds national pour l’énergie et l’eau (Fnee) a pour mission de garantir la souveraineté énergétique et hydrique du pays. Dans cette perspective, il devrait moderniser les infrastructures existantes tout en développant de nouvelles solutions durables pour garantir l’accès à l’eau et à l’électricité à tous les citoyens, dans un contexte où le concessionnaire public de l’eau et de l’électricité au Gabon peine à satisfaire la demande.
Le Fonds gabonais pour l’habitat et le logement (Fghl) aura quant à lui pour défi non seulement de faciliter l’accès à des logements décents et abordables aux Gabonais à revenu modeste, mais surtout de réduire le déficit de logements actuellement estimé à près de 400.000 unités, selon les données du Plan national de développement pour la transition (Pndt).
Ensuite, le Fonds national pour les infrastructures (FNI) qui sera également mis en place va financer les autres infrastructures économiques et sociales indispensables pour stimuler et accompagner la croissance économique, dont le taux est estimé par la Banque mondiale à 2,9% en 2024 contre 2,4% en 2023.
Enfin, le Fonds stratégique pour le développement de la pêche et de l’aquaculture (Fdpa) et le Fonds stratégique agricole (FSA) visent à renforcer la production locale, soutenir les filières porteuses et garantir la sécurité alimentaire du pays. Le gouvernement compte sur le développement de ces deux secteurs stratégiques pour réduire la dépendance aux importations alimentaires, qui engloutissent près de 550 milliards Fcfa par an.
Outre ces cinq fonds dédiés, le gouvernement prévoit d’autres mesures d’accompagnement, notamment la création d’un fonds d’investissement public-privé dédié à la transformation industrielle du manganèse, des lignes de crédit préférentielles pour les éleveurs, ainsi que des incitations fiscales pour les projets d’industrialisation. Un programme national de formation professionnelle est envisagé pour développer les compétences locales, en adéquation avec les besoins des filières prioritaires.