C’est l’une des principales résolutions issues de la dernière rencontre de cette institution financière internationale qui s’est achevée le 30 mai dernier à Abidjan.
L’Afrique centrale n’est pas rentrée les bras ballants aux dernières Assemblées annuelles de la Banque africaine développement (BAD) tenues du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan en Côte d’ivoire. Au-delà de l’échec de son candidat à la tête de la présidence de cette institution financière internationale, l’Afrique centrale s’est vue honorer avec la désignation de la République du Congo comme pays hôte des prochaines assemblées annuelles en 2026. Une victoire qui honore cette sous-région qui va abriter pour la toute première fois, cette grande rencontre internationale qui rassemble généralement le gratin de la finance mondiale.
Le Congo qui était représenté à ses assises par son ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, hérite ainsi de la présidence du conseil des gouverneurs. Le pays de Denis Sassou Nguesso prend ainsi le relais de la Côte d’ivoire, pays de l’Afrique de l’Ouest qui a abrité le rendez-vous de 2025 marqué par l’élection du Mauritanien Sidi Ould Tah, à la tête de cette institution financière internationale pilotée ces dix dernières années par le Nigérian Akinwumi Adesina.
Ce choix porté par cette organisation sur le Congo va à coup sûr intensifier les liens de coopération qui existe entre la BAD et le pays de Denis Sassou Nguesso. Il convient de rappeler que la coopération entre les deux parties repose sur le Document de stratégie pays (DSP) 2023-2028, qui s’articule autour de deux axes prioritaires : le développement d’infrastructures durables pour renforcer les chaînes de valeur à forte potentialité́ de croissance, et l’industrialisation. Ainsi, l’objectif du DSP 2023-2028, aligné sur les priorités du PND 2022-2026, est « d’accélérer la diversification économique et la transformation structurelle de l’économie congolaise, afin de rendre la croissance plus inclusive, durable et résiliente aux chocs ». Il s’aligne notamment sur les cinq grandes priorités et plusieurs stratégies sectorielles pertinentes de la Banque. Une grande importance sera accordée au respect des clauses environnementales, à la résilience climatique et au développement sobre en carbone et aux considérations liées au genre.
La BAD est l’un des principaux partenaires de la République du Congo, avec un portefeuille évalué à quelque 410 millions de dollars, soit près de 250 milliards de Fcfa. Au cours de ces dernières années, l’institution panafricaine a financé la construction des routes d’intégration, notamment la route Ouesso-Sangmelima reliant le Congo avec le Cameroun, la route Dolisie- Ndende-Doussala reliant le pays avec le Gabon, ainsi que le projet de route censé relier le Congo avec la Centrafrique.