Lancé le 21 mai 2025 à Bangui par le ministre des Finances, Hervé Ndoba, il vise à améliorer l’accès au crédit des micro-entreprises.
Selon des sources officielles, seulement 22% des petites et moyennes entreprises (PME) en République centrafricaine (RCA) ont accès à un crédit formel ces dernières années. Une situation inquiétante au regard du nombre croissant de nouvelles entreprises créées au niveau du guichet unique des formalités. En réponse à cet épineux problème, les autorités centrafricaines ont décidé de la création d’un Fonds national de garantie et d’investissement (Fngi). Lancé le 21 mai 2025 à Bangui par Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget, ce fonds intégré dans le projet « I-Compete » financé par la Banque mondiale, vise à améliorer l’accès au crédit pour les micro, petites et moyennes entreprises (Mpme), essentiel pour le développement économique du pays. Doté d’un capital social de 10 milliards de Fcfa, avec un apport initial de 3 milliards de Fcfa par la Banque mondiale, il entend soutenir les banques en garantissant les crédits octroyés aux micro-entreprises.
Le développement du tissu économique en ligne de mire
Dans son allocution de circonstance, le ministre Hervé Ndoba a précisé que le fonds nouvellement créé, relève du Plan national de développement 2024-2028. Son ambition est de répondre aux défis d’accès au crédit pour les Mpme. Le cabinet A2F Consulting a été sélectionné par le gouvernement pour l’accompagner dans cette initiative. En effet, le pays a connu plusieurs crises qui ont fragilisé le tissu économique national et annihilé ses perspectives de développement socio-économique et culturel. Depuis le retour à l’ordre constitutionnel du 30 mars 2016, le gouvernement n’a cessé de multiplier des initiatives en faveur du développement du secteur privé en général et celui des PME et des très petites entreprises (TPE). « En dépit de multiples potentialités dont dispose la RCA, son développement reste confronté à des contraintes de tout genre à savoir le manque d’infrastructures socioéconomiques adéquates, la défiance du climat des affaires, le délabrement du secteur productif dû au manque d’investissement dans les secteurs clés de l’économie, les faibles capacités institutionnelles et financières de l’Etat, entre autres », déclare le ministre des Finances et du Budget.
Le contexte de la création du Fngi
C’est dans ce contexte que le gouvernement a fait adopter et promulgué en 2020, la loi portant code des PME et PMI en RCA. Cette dernière consacre la création d’un Fonds national de garantie et d’investissement (Fngi) destiné à contribuer au développement du secteur privé à travers des garanties consenties aux banques et aux établissements de microfinance (EMF) intervenant dans le financement des PME/PMI. La création de cette structure financière intervient, faut-il le rappeler, après une étude de faisabilité réalisée en 2015 dans le programme d’appui au renforcement des capacités en gestion économique et financière soutenu par la Banque africaine de développement (BAD).