Il devrait passer de 12,3 % à 11,0 % du PIB cette année selon ses membres réunis le 13 juin dernier à Bangui en présence du gouverneur de la Beac.
La deuxième session ordinaire du Comité national économique et financier (Cnef) de la République centrafricaine (RCA) pour l’année 2025, s’est tenue le 13 juin dernier au siège de la Beac nationale à Bangui. Présidée par Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget, cette rencontre a réuni des acteurs clés de l’économie centrafricaine et sous régionale comme le Pr Richard Filakota, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale, son collègue des mines et de la géologie, Rufin Benam Beltoungou et le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Yvon Sana Bangui. Après l’adoption du procès-verbal de la réunion précédente et l’examen de l’état d’avancement des résolutions antérieures, les participants ont pu analyser les développements récents de l’environnement économique international et la conjoncture économique nationale jusqu’à fin mars 2025. Au niveau mondial, l’on note un ralentissement de l’économie, avec un taux de croissance du PIB réel projeté à 2,8 % en 2025, en baisse par rapport aux 3,3 % de l’année précédente. Situation qui résulterait notamment de l’augmentation des barrières commerciales dans plusieurs pays du G20, des tensions géopolitiques au Moyen-Orient, et le conflit persistant entre la Russie et l’Ukraine.
Une consolidation de la croissance économique
Au niveau de la Cemac, la Beac anticipe une consolidation de la croissance économique, estimée à 2,9 % en 2025, soutenue en grande partie par une performance robuste des secteurs non pétroliers. Concernant la République Centrafricaine (RCA), le Cnef se félicite de la bonne santé des activités économiques, particulièrement dans les secteurs agricole, minier et commercial, grâce à une situation sécuritaire améliorée et à la mise en œuvre continue de projets de développement. Cependant, l’inflation est en hausse, atteignant un taux moyen de 2,1 % à fin mars 2025, contre 1,1 % l’année précédente. Ceci en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires. Néanmoins, les perspectives macroéconomiques pour le pays demeurent optimistes. On table sur une prévision de croissance du PIB réel de 3,1 % en 2025 et une réduction du déficit budgétaire, qui devrait passer de 12,3 % à 11,0 % du PIB.
Entretemps, le Cnef se réjouit de la baisse des coûts des crédits bancaires dans le pays du fait de l’évolution du système bancaire et du marché financier. L’occasion faisant le larron, les autorités centrafricaines lui ont informé de l’opérationnalisation du Fonds national de garantie et d’investissement (Fngi) et des décisions récentes en matière commerciale. Toute chose qui illustre des efforts continus du gouvernement centrafricain pour stabiliser et dynamiser l’économie nationale, malgré un contexte conjoncturel difficile. Les membres du Comité restent déterminés à suivre les évolutions économiques et à proposer des solutions adaptées pour soutenir la croissance et le développement du pays.