Cette enveloppe a été approuvée dans le cadre de la mise en faveur du Projet d’aménagement et de développement des infrastructures dans le pays.
La Banque mondiale a approuvé la semaine dernière un financement de 150 millions de dollars (soit 91 milliards de Fcfa), en faveur du Projet d’aménagement et de développement des infrastructures du Gabon (Padig). Ce soutien vise à impulser une nouvelle dynamique de croissance et de résilience dans les villes secondaires du pays, longtemps reléguées au second plan dans la stratégie d’aménagement du territoire, à travers la modernisation des réseaux de transport, des infrastructures ainsi que des services publics.
Inscrit dans le cadre de l’appui de longue date de l’institution de Bretton Woods au secteur urbain du Gabon, le Padig cible sept centres urbains secondaires: Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Franceville, Mouila, Lebamba et Ndendé. L’objectif est de moderniser les infrastructures de base et d’améliorer les conditions de vie des populations, tout en adaptant les villes aux enjeux climatiques. A cet effet, le projet prévoit notamment : la réhabilitation de voiries ; la construction d’écoles ; la création d’espaces verts ; et la mise en place d’ouvrages de protection contre les inondations
Le Padig intervient dans un contexte de forte concentration urbaine autour de Libreville, où vit plus de la moitié des Gabonais, selon de récentes statistiques. Le taux d’urbanisation du pays, qui a franchi la barre des 90%, est l’un des plus élevés du continent africain, provoquant un déséquilibre territorial criant. « L’urbanisation rapide n’a pas encore conduit à une transformation économique, en particulier dans les villes secondaires », avait déjà indiqué Cheick F. Kante, directeur de division de la Banque mondiale pour le Gabon. Et d’ajouter : « Les villes secondaires du Gabon sont à la traîne en matière d’accès aux infrastructures urbaines, un élément essentiel pour faire avancer le programme de développement territorial du pays. Ce projet comblera ces lacunes, en aidant à libérer le potentiel socio-économique de ces villes pour qu’elles deviennent des pôles intermédiaires et créent des opportunités économiques pour la population urbaine gabonaise. »
Rappelons que le Padig incarne une volonté politique claire de rééquilibrer le territoire, en donnant aux villes secondaires un rôle moteur dans le développement national.