Ce chiffre a été dévoilé au cours de la 55ᵉ session ordinaire du conseil d’administration de cette structure tenue le 27 juin 2025 à Yaoundé.
Selon les chiffres approuvés au cours du Conseil d’administration de la Caisse de stabilisation des produits des hydrocarbures (Csph), tenu le 27 juin 2025 à Yaoundé, l’entreprise que dirige Okie Johnson Ndo a enregistré un bénéfice de 12,9 milliards de Fcfa en 2024 contre 5 milliards de Fcfa en 2023, soit une hausse de 7,9 milliards de Fcfa en valeur absolue. À travers cette performance, l’entreprise renoue avec la croissance après la perte de 13 milliards de Fcfa enregistrée en 2022. Une perte qui avait été marquée par le maintien à un niveau élevé des cours du pétrole et du gaz naturel. L’entreprise retrouve ainsi le chemin de la performance, dans un environnement national de forte demande des produits pétroliers (super, pétrole, et gasoil) et une hausse soutenue de la consommation de gaz domestique de 12% en 2024.
Selon le communiqué final du conseil d’administration dont LFA a obtenu copie, il ressort qu’en 2024, la prise en charge intégrale du soutien au prix du gaz domestique a atteint 52,6 milliards de Fcfa. Ce montant est en hausse de 10,1 milliards de Fcfa (+23,7%) par rapport aux 42,5 milliards de Fcfa dépensés en 2023. Au regard de ce qui précède, la subvention du prix du gaz au cours de l’exercice 2024 est en hausse de 9 milliards de Fcfa par rapport aux prévisions (43,6 milliards de Fcfa) du gouvernement. Le Conseil d’administration de la Csph attribue cette envolée à « l’augmentation soutenue de la consommation du gaz domestique de 12% par rapport à l’exercice 2023 ». Cette hausse semble avoir été tirée par les dépenses effectuées au quatrième trimestre 2024. En effet, au 30 septembre de la même année, l’entreprise publique annonçait avoir débloqué 27,718 milliards de Fcfa pour le soutien du prix du gaz domestique. Calculette en main, les seuls mois d’octobre, novembre et décembre ont englouti 24,88 milliards de Fcfa, soit 47,3% de l’enveloppe des subventions, probablement du fait des fêtes de fin d’année.
Dans ce segment du gaz domestique, le bras séculier de l’État en matière de contrôle et de suivi des prix des produits pétroliers sur toute l’étendue du territoire national procède depuis le début de l’année au lancement des travaux de construction des centres emplisseurs de gaz domestique d’Ebolowa et de Kumba, et à l’inauguration du centre de Bamenda. Selon l’entreprise, la multiplication des centres emplisseurs dans le pays s’inscrit dans la stratégie nationale de promotion de la consommation du gaz domestique, afin d’éviter la désertification (dans le Septentrion) et la déforestation (dans la partie Sud), conséquences de l’utilisation du bois de chauffage dans les ménages.