Les principales mesures contenues dans le document soumis aux députés pour examen, le 1er juillet 2025, visent à renforcer la coordination et la cohérence des politiques publiques, œuvrer à l’accélération du développement du secteur productif et en particulier le secteur agro-industriel.
Sur la période 2026-2028, l’orientation de la politique budgétaire globale du gouvernement reste axée sur la consolidation de la situation des finances publiques, afin de maintenir le niveau d’endettement sur une trajectoire viable, en cohérence avec le Programme économique et financier conclu avec le FMI et le Pacte de convergence de la Cemac, tout en garantissant la mise en œuvre efficace de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30). Cette ambition est contenue dans le Document d’orientation budgétaire sur la période 2026-2028 déposé par le Premier ministre, chef du gouvernement sur la table des députés pour examen et adoption, le 1er juillet 2025. Il sera défendu devant la Commission des Finances et du budget de l’Assemblée Nationale dans les prochains jours, par Louis Paul Motaze, le ministre des Finances.
A cet effet, le solde primaire non pétrolier, qui traduit l’effort d’ajustement volontariste du gouvernement, va baisser progressivement de -1,4% du PIB en 2025 à -0,4% du PIB en 2026 et -0,2% en 2027 avant de connaitre un excédent de 0,5% du PIB en 2028. En conséquence, le solde budgétaire global va se réduire de -0,8% du PIB en 2025, -0,2% en 2026, puis à -0,1% du PIB en 2027, avant d’être excédentaire de 0,7% en 2028. Le solde budgétaire de référence de la Cemac planché à -1,5% du PIB, continuera également d’être respecté sur toute la période, dont 0,1% en 2026, 0% en 2027 et 0,6% du PIB en 2028.
L’accroissement des recettes internes non pétrolières projeté
Aussi, des efforts seront poursuivis en vue d’une mobilisation des recettes internes non pétrolières plus accrue, ainsi que dans la mise en œuvre des réformes essentielles visant l’amélioration de l’efficacité socioéconomique et de l’efficience des dépenses publiques. La politique fiscale recherchera l’accroissement du niveau de mobilisation des recettes internes non pétrolières de 13,2% du PIB en 2025 à 13,7% sur les trois prochaines années. Il visera par ailleurs, la mise en place progressive de la loi sur la fiscalité locale avec des transferts de recettes projetée à 0,3% du PIB en 2026 et 0,4% en 2027 et 2028. Les projections de recettes fiscales non pétrolières 3435,5 milliards de Fcfa en 2026, en hausse de 7,2% par rapport aux estimations de 3205,6 milliards de Fcfa en 2025. Celles-ci sont projetées respectivement à 3582,4 milliards de Fcfa en 2027 et 3880,2 milliards de Fcfa en 2028. Les recettes douanières quant à elles sont projetées à 1266,8 milliards de Fcfa en 2026, 1351,7 milliards de Fcfa en 2027 et 1445 milliards de Fcfa en 2028. Quant aux projections de recettes non fiscales, elles sont notamment de 400 milliards de Fcfa en 2026, 426,2 milliards de Fcfa en 2027 et 457 milliards de Fcfa en 2028.
Des efforts de rationalisation des dépenses en vue
Parallèlement, des efforts de rationalisation seront faits, tant au niveau des dépenses courantes que celles en capital, pour réduire progressivement les dépenses primaires de 14,9% du PIB en 2025 à 14,0% en 2026, 13,6% en 2027 et 13% en 2028. Sous ces perspectives, le stock de la dette publique continuera d’être maintenu en deçà du seuil de 50% du PIB entre 2026 et 2028.