Il a été porté à la tète de la banque au terme d’un Conseil d’administration extraordinaire tenu le 9 janvier 2021.
La Ccei Bank Guinée Equatoriale a un nouveau Directeur général (DG) en la personne de Ona Mba Agapito Teodosio. Il a été nommé à ce poste le 9 janvier 2021 au terme d’un Conseil d’administration extraordinaire qui s’est tenu à Malabo. Par cet acte, il remplace Célestin Tindjou qui aura passé plus de 25 ans à ce poste. Au delà de ce remplacement poste pour poste, la nomination de l’ancien Directeur général adjoint (DGA) de société Général de Guinée Equatoriale augure une nouvelle configuration du capital de la Banque.
En juillet 2020 en effet, l’Etat de Guinée Equatoriale a décidé de racheter les parts d’Afriland First Group et celles d’Afriland First Bank Cameroun qui étaient respectivement 53 et 13%. De cette transaction, l’État équato-guinéen qui détenait 10% des actifs de cette banque au départ est monté à 76% dans le capital contre 15% pour des privés nationaux, et 9% pour le groupe Abayak, contrôlé par la famille Obiang Nguéma, le chef de l’État équato-guinéen. Cout de l’opération, 45 millions d’euros soit près de 30 milliards de Fcfa. Devenu actionnaire majoritaire, l’État équato-guinéen décide donc de « prendre le contrôle » de la structure qui était jusque là contrôlée par Afriland First Group de Paul K. Fokam. « C’est dans cette optique que s’est tenu le Conseil d’administration de la Ccei Bank Ge le 9 Janvier. Donc, nous sommes dans un processus normal de changement de dirigeants, après un changement dans l’actionnariat », a expliqué une source au ministère des Finances et du Budget de Guinée Equatoriale joint par LFA. Seulement, au sein du groupe Afriland, si la transaction n’est pas réfutée, des voix anonymes dénoncent le « changement brutal » survenu le 9 janvier 2021. « Il y a eu bel et bien transaction mais, l’Etat équato-guinéen n’a pas encore libérés tous les fonds issus de la transaction. Est-ce que à ce niveau on peut dire que la transaction a été validé ? », nous renvoie une source au sein d’Afriland First Group qui a requis l’anonymat.
Du coté de Malabo, les responsables du ministère des Finances rassurent que l’argent est disponible. Mais, ils sont confrontés à l’application de la nouvelle réglementation de change en ce qui concerne les transferts d’argent. De sources anonymes à Malabo font savoir que le fait qu’Afriland First group ayant son siège en Suisse n’ait pas de compte bancaire en Cemac peut être la principale cause de ce « retard de paiement ».