Il est reproché à ceux-ci le non paiement de leurs charges locatives.
Dans un communiqué publié la semaine dernière, le directeur général de la Société immobilière du Cameroun (SIC) porte « à l’attention des locataires insolvables de toutes les Cités Sic du Cameroun dont la liste jointe que, compte tenu du non-paiement de leurs charges locatives, le contrat qui les lie à la SIC est déjà résilié de plein droit conformément à l’article 5 du contrat de bail. À cet effet, ils sont tous priés, chacun en ce qui le concerne, de libérer tant de corps que des biens et de tous occupants de leur chef, dans un délai d’un mois à compter de la date de signature du présent communiqué, lesdits logements qu’ils occupent désormais sans titre », indique Ahmadou Sardaouna, le DG de la SIC.
Comme le précise le communiqué, il est reproché à ces 452 occupants de logements SIC, le non paiement de leurs charges locatives. Par ailleurs, « tous ceux qui souhaiteraient reconduire le contrat de bail de manière tacite sont priés de venir solder leur dette locative, faute de quoi ils s’exposent à la filouterie de loyer, infraction punie par les articles 74 et 322 du Code pénal camerounais. Selon ledit Code, est puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 100.000 à 300.000 Fcfa ou de l’une de ces deux peines seulement, le preneur par bail, dûment enregistré, d’un immeuble bâti ou non qui, débiteur de deux mois de loyers, n’a ni payé lesdits loyers, ni libéré l’immeuble concerné un mois après sommation de payer ou de libérer les lieux », poursuit le communiqué.
La résiliation de ces contrats intervient un an après le lancement de la campagne d’identification des locataires de l’entreprise en charge de la mise en oeuvre de la politique de logement définie par les pouvoirs public. Cette campagne selon le DG, visait à assainir le secteur. Car le constat sur le terrain est édifiant avec des locataires sans aucun contrat, mais qui occupent des logements depuis des années, et par conséquent inconnus des services de la SIC. Tout simplement parce qu’ils ont, au pied levé, remplacé les précédents occupants des lieux qui, très souvent, étaient des amis, parents et autres connaissances. Plus grave, certains perçoivent des loyers en lieu et place de la SIC.
Pour cette opération, tout est mis en oeuvre pour qu’à la fin, une certaine lisibilité puisse se faire. Lors de sa prise de fonction en 2019, le DG de la SIC avait envisagé de nouvelles tarifications pour les logements. « Le problème de manque d’entretien dans nos locaux à la suite de la stagnation des prix depuis la fin des années 1990, crée un certain gap. On constate que la SIC perd des milliards de Fcfa. Parce que le prix des loyers est évolutif, et non stable comme c’est le cas au Cameroun. Nous allons suivre les fluctuations mondiales pour arrimer notre société, et que les locataires vivent de manière décente dans leurs logements. Le dialogue nous permettra d’impulser cette nouvelle dynamique du vivre-ensemble au sein des cités SIC », avait indiqué le Dg.