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Les éléments essentiels pour dynamiser le marché des titres publics

Lors de la présentation du programme de financement de l’Etat du Cameroun, la Banque centrale a fait état des éléments nécessaires pour l’atteinte de cet objectif.

Le marché des titres publics de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est en activité depuis 2011. En comparaison à celui de l’Afrique de l’Ouest, il est moins dynamique. Pour remédier à cette situation, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a jugé important de partager avec les pays membres de cette communauté, les six éléments essentiels pour la dynamisation de ce marché financier.

Le premier élément repose sur le cadre juridique. D’après la Beac il doit être clair, cohérent et incitatif. En plus, « il doit garantir la sécurité des transactions et c’est une des préoccupations des investisseurs ». Au-delà du cadre réglementaire, il y a le volet institution et acteurs du marché. « Il faut un écosystème où on trouve tous les acteurs, le régulateur, les intermédiaires, mais aussi les investisseurs, et d’autres types d’acteurs notamment les agences de notation pour permettre de faire fructifier les activités sur le marché », précise le représentant de la Banque centrale à la cérémonie de présentation du programme de financement de l’Etat en 2021 par le Minfi mardi dernier à Douala.

Le troisième point abordé est l’infrastructure. Pour la Beac, parce qu’il faut sécuriser et mieux gérer le risque opérationnel, il est impérieux d’avoir des infrastructures pour faciliter la célérité des transactions sécurisées et donc, permettre que tout se passe de manière sereine dans le cadre des échanges. Le dispositif d’information est le prochain point en lice. Pour l’Etat en tant qu’émetteur, l’information sur le potentiel de la demande, sur le déroulement des activités sur le marché et le niveau de risque pour pouvoir prendre de bonnes décisions est importante.

Pour développer le marché de la Cemac, la Banque centrale fait également mention de « la capacité des acteurs en termes managériale, de ressources humaines et organisationnelles pour pouvoir faire face aux opérations, les maîtriser et gérer les risques et pouvoir intervenir de manière à privilégier ces objectifs ».

Le dernier élément capital c’est la culture financière. « C’est un élément fondamental et la culture financière ici ce n’est pas seulement au niveau des institutionnels que sont les banques mais c’est aussi les particuliers, les investisseurs institutionnels, les entreprises non financières la société civile, les organes de presse, parce qu’il faut la presse financière pour pouvoir por ter haut l’information et bien entendue les universitaires, étudiants, chercheurs, etc… », fait savoir la Beac.

A noter que la Banque centrale a un dispositif juridique qui repose sur un certain nombre d’éléments solides, commençant par un règlement Cemac qui s’impose à tous les six Etats. Elle a également des conventions qui lient les différents acteurs, notamment la banque centrale qui est au centre du dispositif avec les Etats d’un côté. Et cette convention donne mandat à la Beac de manière permanente, de débiter d’office les comptes du trésor dans ces lieux de façon à honorer à chaque séance les engagements. En outre, le « règlement Cemac dit : si un Etat fait défaut, il ne peut revenir solliciter de marché tant qu’il n’a pas honoré ou sorti de cette situation et bien entendu pour les SVT il y a un cahier de charges qui présente à la fois des droits et des obligations ».

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