Il a été signé le 19 février 2021 à Yaoundé pour les aider à aller à la conquête de ce secteur.
Pour conquérir le secteur de la bancassurance, il n’est pas bon d’y aller tout seul. Raison pour laquelle les entreprises du secteur bancaire et des assurances, sont décidées à s’associer aux alliés puissants afin de remporter cette bataille. Le dernier exemple en date, est celui du partenariat entre la National Financial Credit bank (NFC) et la compagnie d’assurance Prudential Beneficial life insurance. Les deux entreprises sont désormais liées par un accord signé à Yaoundé le 19 février 2021. Grâce à ce partenariat, trois produits vont être mis sur le marché. Il s’agit notamment du « Credit life » destiné aux clients individuels, les « comptes parrainés » pour les titulaires de comptes, et la « key man insurance » pour les chefs d’entreprises. Selon Brice Elandi, Business Development manager à NFC, « tout client qui opte pour le compte sponsorisé d’ici le 31 mars de l’année en cours au plus tard, bénéficiera d’une couver ture d’assurance gratuite pendant au moins deux ans ».
Brain Nkwenti, Group chief operating officer à Prudential Beneficial life Insurance indique que cette entreprise a fait ses preuves en la matière. « Elle combine une force d’agence très efficace et des partenariats bancaires à long terme », a t-il souligné. Son ambition est de révolutionner le visage et l’approche de la bancassurance au Cameroun. La compagnie d’assurance indique être en train d’améliorer ses produits existants tout en travaillant avec des banques partenaires, afin de créer des solutions financières innovantes qui répondent aux besoins de sa clientèle. L’entreprise dit avoir diversifié son approche et sa façon de servir ses clients, de distribuer ses produits et même sa gestion des partenariats.
NFC Bank représentée par son directeur général, Julius Manjo, ajoute que ce partenariat s’inscrit dans sa vision. Elle se dit « fière d’être l’acteur dominant en fourniture des produits et services financiers de banque de détail dans la sous-région Cemac ». La banque se présente également comme étant « un partenaire fiable pour les petites et moyennes entreprises (PME) et les petites et moyennes industries (PMI), ainsi que les grandes entreprises ».
Une activité en plein essor au Cameroun
Les deux parties signataire de l’accord se sont engagées à mettre tous les moyens en oeuvre pour que ce partenariat leur soit mutuellement bénéfique. Surtout qu’ils arrivent dans un environnement où ils ont été devancés par certains de leurs concurrents à l’instar d’Afriland First Bank. La banque a mis sur pied « Akiba » qui est une assurance capital-décès, adossée à au compte d’épargne de ses clients. « C’est un contrat d’assurance décès qui garantit le paiement d’un capital au profit du (des) bénéficiaire(s) désigné(s) en cas de décès de l’assuré », explique la banque. Afriland dispose également de « Malaïka », un capital décès sur compte courant et assurance découvert.
Cité dans une des parutions de « Cameroon business today », un bihebdomadaire de la Société de presse et édition du Cameroun (Sopecam) en 2019, Protais Ayangma pense que « la banque contrairement à l’assurance, jouit d’une bonne presse vis à-vis de la population qui est très méfiante de l’assurance. Ceci du fait d’une méconnaissance du secteur et de la mauvaise image que projettent les assureurs ». C’est dire que la bancassurance, déjà mieux développée en Occident où elle a pris son envol depuis une quarantaine d’années, peut servir les banques et les compagnies d’assurance. D’autant plus que la banque a un ancrage plus profond avec un taux de pénétration d’environ 20%, contrairement à celui de l’assurance qui n’est que de 1,5% environ au Cameroun selon Protais Ayangma.
Fondateur d’une compagnie d’assurance à la notoriété établie, il souligne que presque toutes les banques proposent pour le moment des produits d’assurance à leurs clients. Les produits proposés sont les assurances vie, santé et dommages. Certains établissements de microfinance proposent aussi de tels produits d’assurance. Cependant, l’expert reconnait « qu’on ne connait pas l’apport réel de la bancassurance. Mais, on observe que son apport est important en ce qui concerne l’assurance vie contrairement à l’assurance de dommage où son apport est relativement faible », indique-t-il.
